Le concepteur australien de machines à sous Aristocrat Leisure parviendra finalement à boucler le chapitre sur les deux recours collectifs contre sa filiale de jeux sociaux Big Fish Games. Ceci arrive après qu’un tribunal de district américain ait enfin donné son approbation à un règlement de 155 millions de dollars déjà annoncé l’année dernière.
Le nœud du problème
Les cas querellés ont été portés à Washington par des joueurs qui ont estimé que Big Fish profitait illégalement de dizaines de milliers de personnes jouant sur leurs plateformes de casino social Big Fish Casino, Jackpot Magic Slots et Epic Diamond Slots.
La filiale Big Fish développe plusieurs jeux de casinos sociaux à l’instar des machines à sous, du blackjack et du poker. Ces derniers étant tous téléchargeables gratuitement. Les joueurs bénéficient initialement d’un certain quota de jetons virtuels, mais si ceux-ci s’épuisent, les joueurs doivent en acheter d’autres pour pouvoir continuer à jouer.
Le rôle du juge Milan Smith
En mars 2018, le juge Milan D. Smith en fonction à la Cour d’appel des États-Unis pour le neuvième circuit a statué sur le fait que les puces virtuelles étaient considérées comme des choses de valeur et que leur commercialisation constituait un jeu en ligne illégal en vertu de la loi en vigueur dans l’État de Washington.
D’après les dispositions du juge Smith, une chose de valeur est tout argent ou propriété, tout jeton, objet ou article pouvant être échangé contre de l’argent liquide ou des biens, ou encore toute autre forme de crédit ou de promesse, directement ou indirectement, envisageant le transfert d’argent ou de propriété ou de tout intérêt y afférant, ou impliquant l’extension d’un service, d’un divertissement ou un privilège de jouer à un jeu ou à un programme sans frais.
Le verdict a donc été rendu en réponse au procès intenté en 2015 par un joueur habitué de Big Fish Casino qui a déclaré avoir dépensé plus de 1 000 dollars en jetons virtuels en un laps de temps afin de pouvoir poursuivre ses parties de jeu. Le second recours collectif a été porté devant les tribunaux à la suite du verdict rendu par le juge Smith.
Répartition du paiement
Big Fish a été racheté à Churchill Downs opérateur de casino et de l’hippodrome du Kentucky par Aristocrat en 2018. L’accord entre les deux parties s’élevait à 1,3 milliard de dollars. La société australienne Aristocrat paiera 31 millions de dollars dans le cadre du règlement, ce qui constitue une toute petite partie du montant total à verser pour régler les deux recours collectifs.
La grosse part du montant total à verser, soit 124 millions de dollars, sera versée par l’ancien propriétaire de Big Fish, Churchill Downs. Les deux entreprises avaient d’ores et déjà annoncé le règlement depuis l’année dernière. Mais la décision devait être entérinée par le tribunal fédéral américain du district ouest de Washington. Une validation finalement annoncée le mois dernier, d’après le dépôt ASX d’Aristocrat.
Dans le cadre de cette affaire, la filiale Big Fish a consenti à modifier les mécanismes de ses jeux de casino afin d’empêcher les joueurs d’acheter des jetons virtuels pour continuer à jouer. La filiale a aussi accepté d’instaurer une politique d’auto-exclusion volontaire.
La clôture de ce litige chez Big Fish coïncide avec la découverte d’un litige pareil chez un développeur de jeux sociaux rival. En effet, le développeur Zynga est confronté actuellement à un recours collectif similaire en Californie concernant ses produits de machines à sous.
À propos du logiciel Aristocrat
- Date de création : 2000
- Licence / Origine : Australie
- Site officiel : https://www.aristocrat.com
- Jeux en 3D : Oui
- Jeux sur mobile : Oui
- Croupiers en direct : Non
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