Au fil des années, Macao s’est imposée comme étant une destination de rêve pour les adeptes de jeu d’argent qui peut désormais concurrencer Las Vegas. L’ancienne colonie portugaise doit cette notoriété en grande partie au secteur des junkets qui s’est rapidement développé dans la ville et permet entre autres de diriger des joueurs VIP vers des casinos fiables. Ce secteur bien que lucratif est désormais en grand danger à la suite de l’arrestation récente du PDG du groupe Suncity, mais aussi suite à la fermeture de plusieurs établissements de junket. Il ne reste plus que quelques jours pour la fin d’année et également pour savoir si ce secteur va renaitre ou non de ses cendres.
Fermeture de plusieurs établissements de junket
À Macao, plusieurs spécialistes des jeux estiment que le secteur des junkets pourrait disparaitre d’un moment à l’autre. Les raisons cachées derrière cette prévision pessimiste sont entre autres la fermeture de plusieurs salles VIP où se tenaient des parties de junket, mais également l’arrestation du PDG de Suncity group.
En effet, à la date du samedi 27 novembre de cette année, Alvin Chau un homme d’affaires très connu et PDG du groupe Suncity a été arrêté par la police locale. Pour cause, ce dernier serait à l’origine de plusieurs infractions liées aux jeux d’argent illégaux. Plusieurs autres personnes ont également été arrêtées avec lui et accusées des infractions similaires.
À la suite de l’arrestation de Chau, le secteur des junkets a été grandement secoué. Tout d’abord, toutes les salles qui opéraient dans la ville sous le label du groupe Suncity ont été obligées de procéder à leur fermeture. Malheureusement les choses ne se sont pas arrêtées à cette seule fermeture.
Quelque temps après, les groupes Wynn Macau et Melco Resorts & Entertainment ont annoncé le 6 décembre dernier la nouvelle selon laquelle eux aussi allaient fermer leurs portes. La fermeture respective des deux entités est prévue pour le 21 décembre prochain si tout se passe comme prévu.
Il est important de rappeler que Suncity avait la main mise sur 45 % du marché local de junket. Face aux récents évènements plus ou moins tragiques, il est tout à fait normal que les spécialistes et même les acteurs du secteur restent mitigés et inquiets de ce qui va suivre.
Parlant des spécialistes de l’industrie, ils sont d’avis que plusieurs établissements de junket pourraient dans les prochains jours fermer également leur porte. De même, ils pensent que cette fin d’année pourrait également marquer la fin du secteur des junkets qui autrefois était pourtant très lucratif dans cette région administrative de Chine.
Les opérateurs encore en activité dans la localité sont actuellement en train de revoir leur stratégie et d’évaluer s’ils doivent ou non continuer à opérer. Mais qu’à cela ne tienne, ces derniers doivent rester sur leur garde, car les récents évènements ont réveillé la méfiance de l’autorité de contrôle et de régulation du secteur.
Désormais, ce dernier compte doubler de vigilance afin d’éviter à ce qu’un évènement similaire puisse de nouveau avoir lieu sur le territoire.
Des opérateurs inquiets quant au renouvellement des licences
Chaque année, le 31 décembre marque la fin des licences des opérateurs et dans la norme des choses, celles-ci sont renouvelées dès le lendemain. Comme nous l’avons précisé dans les lignes un peu plus haut, l’autorité de régulation et de contrôle du secteur est désormais méfiante.
Elle pourrait être tentée de ne pas procéder au renouvellement des licences des opérateurs de junket qui souhaitent continuer leur activité dans la localité, le secteur pourrait donc prendre fin en cette fin d’année. Toutefois ceci n’est qu’une supposition, donc il n’y a pas vraiment de quoi s’en faire pour le moment.
Au fil des ans, il est possible de noter le fait que les joueurs VIP ne font plus vraiment la richesse du secteur des casinos à Macao. En effet, de 2002 à 2019, le produit brut de ce secteur est passé de 77,2 % à seulement 38,7 %.
Avec la crise sanitaire internationale, ce chiffre a encore chuté et est désormais en dessous de 20 %. Il faut également noter que l’autorité a diminué le nombre de licences qu’elle avait l’habitude de donner ce qui pourrait aussi justifier cette baisse. On est quitté de 235 licences en 2013 pour seulement 85 en 2021. Plus que quelques jours pour avoir le cœur net.
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