Onze compétiteurs opérateurs aspirent à l’une des trois licences de casinos à attribuer dans le sud de l’État de New York, avec un premier court délai de candidature. Le NYSGFLB (New York State Gaming Facility Location Board) fixe au 27 juin 2025 la nouvelle échéance pour les candidatures, s’écartant de la date du 31 août 2024 proposée par le projet de loi du sénateur Joe Addabbo. Le NYSGFLB considère cette dernière date comme prématurée, étant donné les autorisations requises. Cela inclut les modifications de zonage et les études environnementales nécessaires pour des projets tels que ceux de Bally’s Corporation et de Steve Cohen en association avec Hard Rock International.
La Gouverneure Hochul envisage de signer une loi cruciale pour l’avenir des casinos à New York
Onze prétendants, incluant MGM et Las Vegas Sands, convoitent trois autorisations de casinos à New York, face à des échéances contestées pour la soumission des projets. En juin dernier, l’Assemblée et le Sénat de l’État de New York prennent une décision capitale qui peut transformer de manière significative le paysage des jeux et des loisirs dans la région. Ils adoptent un projet de loi, initié par le sénateur Joe Addabbo, qui propose l’octroi de trois nouvelles licences pour des casinos terrestres situés dans le sud de l’État. Cette législation, répertoriée sous le numéro S9673A, est conçue pour stimuler l’économie locale par le biais du tourisme et de l’emploi. Toutefois, avant que ces établissements puissent ouvrir leurs portes, les candidats doivent franchir plusieurs étapes réglementaires, la première étant de soumettre leur candidature avant le 31 août 2024.
La gouverneure Kathy Hochul, qui détient le pouvoir de faire avancer ou de bloquer ce projet de loi, n’a pas encore apposé sa signature. Son approbation est essentielle pour que le processus d’appel d’offres puisse débuter. Si elle choisit de signer le texte, elle active ainsi un chronogramme d’application très strict, potentiellement trop selon certains critiques. Une telle action est susceptible de mettre les candidats sous une pression considérable pour respecter les délais. Le New York State Gaming Facility Location Board (NYSGFLB), l’organe chargé de la supervision des jeux dans l’État, exprime des réserves quant à la faisabilité de ce calendrier.
Le NYSGFLB souhaite que la date limite pour les soumissions soit repoussée au 27 juin 2025. Selon eux, cette extension est nécessaire pour garantir que les candidats aient assez de temps. Ils doivent préparer des propositions qui répondent aux critères de qualité exigés. De plus, les propositions doivent respecter toutes les normes réglementaires, y compris celles liées à l’autorisation et au zonage. Toutes ces procédures d’autorisation sont loin d’être anodines ; elles impliquent souvent des évaluations environnementales approfondies, des consultations communautaires et une multitude de contrôles par diverses agences gouvernementales.
Ces étapes sont cruciales pour s’assurer que les projets de casino respectent les normes en vigueur et qu’ils s’intègrent harmonieusement dans leurs environnements locaux sans causer de perturbations indésirables. Le 27 juin dernier, lors d’une réunion importante, les membres du NYSGFLB réitèrent leurs préoccupations. Ils argumentent que sans toutes les approbations d’autorisation et de zonage requises, il est imprudent et probablement inefficace d’examiner les projets soumis. Ce point souligne une réalité administrative : la complexité et la longueur des procédures d’approbation peuvent facilement dépasser les attentes initiales. Un tel facteur rend le délai du 31 août 2024 peu réaliste. Cette situation révèle un conflit potentiel entre plusieurs objectifs.
D’un côté se trouvent les buts économiques immédiats comme la création d’emplois et l’augmentation des revenus touristiques. De l’autre, les impératifs de planification à long terme sont prioritaires. Ils visent à assurer un développement des infrastructures de jeu qui soit durable et avantageux pour les communautés à l’avenir. Le défi réside donc dans la balance entre rapidité et diligence, un équilibre délicat à maintenir dans un domaine aussi complexe et réglementé que celui des jeux de casino. Alors que la gouverneure Hochul pèse les avantages et les inconvénients de signer le projet de loi S9673A, les parties prenantes continuent de débattre de la meilleure façon d’avancer. La décision finale peut avoir un impact profond non seulement sur les futurs opérateurs de casino, mais aussi sur l’économie locale et les communautés du sud de l’État de New York.
Les projets de casinos à New York rencontrent des obstacles réglementaires et environnementaux
Les propositions de développement de casinos à New York par Bally’s Corporation dans le Bronx et l’alliance entre Steve Cohen et Hard Rock International dans le Queens exposent des défis réglementaires complexes. Ces projets soulèvent également d’importantes considérations environnementales. Ensemble, ils illustrent la complexité des enjeux urbains et écologiques actuels. Les terrains, actuellement classés comme parcs, ne peuvent accueillir de développements commerciaux sans une modification préalable de leur zonage. Cette procédure de modification de zonage est essentielle, car elle requalifie l’usage du terrain de non-commercial à commercial, permettant ainsi d’initier des projets d’envergure tels que des casinos.
La modification de zonage n’est pas seulement une formalité administrative. Elle implique une série de consultations publiques et d’évaluations par plusieurs agences gouvernementales. Une telle approche sert à s’assurer que le changement peut bénéficier à la communauté sans nuire à l’environnement ou à la qualité de vie des résidents locaux. Ce processus inclut des débats publics, des soumissions de rapports par des experts en urbanisme et souvent des révisions de plans en réponse aux préoccupations communautaires.
Parallèlement, les études d’impact environnemental requises pour ces projets sont des composantes critiques qui évaluent en détail comment la construction et l’exploitation des casinos affectent l’environnement local. Ces études examinent les effets potentiels sur les écosystèmes, mesurent les niveaux de pollution sonore et atmosphérique anticipés, et analysent l’impact sur la circulation et les infrastructures locales. Elles sont cruciales pour la planification de mesures d’atténuation qui minimisent les dommages environnementaux. Il s’agit de la création de zones tampons vertes ou l’installation de systèmes de gestion des eaux pluviales avancés.
La date limite fixée par le NYSGFLB pour finaliser ces démarches indique la pression temporelle sous laquelle ces projets sont placés. Bien que cette date du 31 août 2024 serve principalement de repère pour maintenir le projet sur les rails, elle reflète aussi l’urgence de concilier développement économique et préservation de l’environnement. La signature du projet de loi par la gouverneure Kathy Hochul peut être un pas de plus vers la concrétisation de ces casinos. Néanmoins, elle implique également une responsabilité accrue de mener à bien les démarches réglementaires et environnementales dans les délais impartis.
Outre les aspects réglementaires et environnementaux, il est essentiel de considérer les impacts sociaux de tels projets. Les casinos génèrent certes des revenus significatifs et créent des emplois. Cependant, ils peuvent aussi entraîner des problèmes sociaux comme l’augmentation du jeu problématique, des impacts sur les petites entreprises locales et des changements dans le tissu social des communautés. Une évaluation complète des impacts sociaux, couplée aux études environnementales et réglementaires, forme le socle d’une approche équilibrée en matière de développement urbain.
Les défis associés aux projets de développement de casinos à New York démontrent la complexité de l’urbanisme moderne. Dans ce contexte précis, les décideurs doivent jongler avec des exigences économiques, environnementales et sociales. La réussite de tels projets dépend de la conformité avec les régulations, de leur acceptabilité par les communautés locales et leur capacité à enrichir le tissu urbain sans le dégrader. La voie vers la réalisation de ces casinos est pavée d’obstacles, mais aussi de possibilités de développement réfléchi et responsable.
Manhattan débat de l’installation d’un casino en son cœur
L’idée d’introduire un casino à Manhattan soulève une multitude de questions et de débats passionnés parmi les résidents et les décideurs de New York. L’équilibre délicat révélé par le sondage de Siena College montre que les opinions sont partagées, avec autant de personnes pour que contre cette initiative. Cette division reflète les intérêts divergents et les dynamiques socio-économiques complexes d’une métropole aussi influente que New York.
D’un côté, les partisans du casino mettent en avant les bénéfices économiques potentiels, tels que l’augmentation des recettes fiscales et la création d’emplois. Ils soutiennent que ce développement peut renforcer l’attractivité de Manhattan en tant que destination touristique mondiale, attirant non seulement des visiteurs intéressés par les arts et la culture, mais aussi ceux attirés par les jeux d’argent. Cette diversification peut, selon eux, stabiliser et même augmenter les flux touristiques durant les périodes creuses.
Cependant, les opposants au projet de casino expriment de sérieuses préoccupations concernant les répercussions négatives possibles. Ils craignent que l’installation d’un grand casino ne modifie le tissu social et culturel de Manhattan, notamment à Times Square, un lieu emblématique connu pour ses productions théâtrales de Broadway. L’inquiétude principale réside dans la crainte que les fonds dépensés par les touristes dans les jeux d’argent ne détournent une part significative des dépenses traditionnellement allouées aux spectacles de théâtre. Ce phénomène peut menacer la vitalité économique des théâtres, qui sont déjà confrontés à de nombreux défis financiers.
En plus des implications économiques et culturelles, il y a des préoccupations environnementales et sociales à considérer. L’augmentation du trafic, la montée de la criminalité et l’impact sur les infrastructures locales sont des points que les résidents et les élus doivent prendre en compte. Les quartiers proches de Manhattan peuvent aussi ressentir les effets d’une augmentation du trafic. Cette situation peut également exacerber la demande sur les services publics, aggravant les problèmes existants de congestion et de sécurité publique.
L’aspect politique et les jeux d’influence sont également prédominants dans cette affaire. Les promoteurs du casino cherchent activement à gagner le soutien des élus locaux, utilisant diverses tactiques de persuasion et de lobbying. Ces démarches soulèvent des questions sur la transparence et l’équité du processus décisionnel, mettant en lumière le potentiel de conflits d’intérêts et la nécessité d’une régulation stricte.
En outre, la concurrence des deux Racinos existants à Yonkers et sous les pistes de l’aéroport JFK dans le Queens complique davantage la situation. Ces établissements, ayant déjà une base clientèle et des installations pour les jeux, peuvent rapidement convertir leurs opérations en casinos à part entière si les licences leur sont accordées. Cela pose la question sur la saturation du marché et si Manhattan peut attirer suffisamment de joueurs pour rendre le casino rentable face à ces concurrents établis.
La décision de construire un casino à Manhattan ne peut être prise à la légère. Elle nécessite une analyse minutieuse et multidimensionnelle, prenant en compte les bénéfices économiques, les impacts sociaux, culturels, environnementaux et politiques. Les décideurs doivent évaluer avec prudence tous ces facteurs pour déterminer si les avantages potentiels l’emportent sur les risques et les coûts pour la communauté et la ville dans son ensemble.
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