À l’occasion du 15e anniversaire de l’association Anonym Glécksspiller, cette dernière a organisé une conférence qui vise à prévenir les risques d’addiction aux jeux. Depuis sa création, l’ASBL offre son soutien aux joueurs pathologiques des jeux d’argent, de hasard et de jeu vidéo.
Deux programmes de sensibilisation déjà en vigueur
En quinze ans d’existence, l’ASBL Anonym Glécksspiller propose sa contribution auprès des personnes devenues addicts des jeux de hasard et d’argent. L’organisation a mis en place une stratégie bien rodée afin de venir à bout de cette dépendance. Son programme dévoile une séance de thérapie et un soutien psychologique aux principaux concernés ainsi qu’à leurs proches. Cette démarche repose sur deux plans d’action comprenant « Ausgespillt » qui touche essentiellement les jeux d’argent et de hasard et « Game Over » sur les jeux vidéo et nouvelles technologies. L’objectif de l’association consiste surtout à sensibiliser les gens sur les problèmes liés au jeu. Pendant des années, l’addiction au jeu est difficilement considérée comme une pathologie dans le milieu médical et social d’où l’augmentation constante de ce phénomène.
Selon la présidente de l’ASBL, Christine Lejeune, le financement du projet a rencontré de nombreux obstacles. Longtemps, la dépendance aux jeux a été un sujet tabou pour la plupart des gens. C’est maintenant qu’elle prend tout son sens en raison de l’émergence des jeux en ligne et l’implantation d’établissements de jeu sur l’ensemble du territoire. D’après la responsable, le jeu compulsif devrait être classé au même titre que l’addiction aux substances puisque les symptômes sont presque identiques. Du côté du psychothérapeute d’Anonym Glécksspiller, Andreas König, cette forme d’addiction entraîne des effets négatifs très importants. Cela commence par l’isolement social et les soucis financiers menant au licenciement et à la criminalité. Le joueur se retrouve dans un cercle vicieux et il aura du mal à en sortir. Cette dépendance touche toutes les classes sociales au Luxembourg confirme Christine Lejeune. Elle déclare que le manque de sérieux conduit souvent aux diverses complications. Par exemple, l’implication minime de l’entourage qui a tendance à dédramatiser la situation.
Au Luxembourg, l’association demeure le seul service travaillant dans ce domaine. La conférence s’est déroulée au Centre Culturel CELO de Hesperange et a réuni différents spécialistes. Le débat a pour but de sensibiliser enfants et parents à l’addiction aux jeux. Le problème requiert une grande vigilance et un suivi systématique.
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