Le gouvernement victorien vient de lancer une commission royale à l’intention de Crown Resorts. Cette initiative consiste à tester ses capacités et son engagement à bénéficier d’une licence de casino à Melbourne. D’ailleurs, la procédure survient à la suite d’une affaire de blanchiment d’argent révélée par les médias.
Un processus indispensable
Dans un communiqué, le Premier ministre de Victoria, Daniel Andrews, a affirmé que cette commission royale permettra de contrôler au mieux les actions des opérateurs détenant une licence de casino sur le territoire. L’objectif sera surtout de garantir un respect des normes établies en termes de réglementation et d’intégrité, avec une responsabilité engagée. Cette annonce intervient après la publication du rapport Bergin en Nouvelle-Galles du Sud au cours de ce mois de février. Selon les renseignements dévoilés, Crown serait complice d’une pratique illégale liée au blanchiment d’argent orchestré par les filiales de la marque. Le groupe n’aurait pas réagi face au détournement en facilitant la continuité de ces activités. De son côté, la ministre des jeux de Victoria, Melissa Horne, a déclaré que le gouvernement de l’État a d’ores et déjà pris connaissance des informations en parcourant un rapport de 800 pages. Par conséquent, une commission royale était nécessaire dans le but d’assurer l’aptitude du groupe à posséder une licence d’exploitation. Il faut dire que les conclusions étaient problématiques et fortement risquées en termes de protection des joueurs.
Tout au long de cette démarche, ce sera l’ancien juge de la Cour fédérale, Raymond Finkelstein, qui exercera la fonction de commissaire royal et se chargera de la supervision de l’enquête. Ce dernier devra publier son constat dès le mois d’août prochain ou au plus tard à la fin de cette année. Côté dépense, cette procédure coûtera aux contribuables victoriens la somme de 5 à 7 millions de dollars.
Chez Crown la présidente exécutive, Helen Coonan, a expliqué que l’entreprise se réjouit de cette décision du gouvernement de Victoria. La responsable a indiqué que cette initiative permet de mettre en lumière les réformes apportées aux activités de la firme en vue d’optimiser les normes de gouvernance et de conformité sans oublier une culture organisationnelle répondant aux exigences de la communauté. Elle a également souligné que les Victoriens doivent savoir que le groupe tient à se montrer responsable auprès des gouvernements et des régulateurs. L’intéressé n’oublie pas d’ajouter que toute l’équipe coopère avec la commission royale. Il faut dire que la situation reste complexe suscitant la démission de certains cadres notamment son administrateur de longue date Harold Mitchell, un membre du conseil d’administration de la société depuis des années.
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