La saisine de la cour d’appel par Rachel Naomi Perri, une Australienne qui vole près d’un million de dollars australiens à son employeur pour jouer à un jeu d’argent en ligne, n’aboutit pas ; cette juridiction saisie vient de rejeter sa demande. Après avoir été condamnée à 6 ans de prison, elle estime que la décision du tribunal qui l’a condamnée est dure à supporter. Hélas, ces juges de second degré vont confirmer la première décision. La voleuse estime que cette peine est lourde, qu’elle n’est pas une criminelle, mais une victime obsédée par les jeux d’argent.
Un appel rejeté
Une cour d’appel australienne vient de rejeter l’appel formé Rachel Naomi Perri. Après avoir été condamnée à 6 ans de prison pour avoir volé et dépensé l’argent de son employeur (près de 1 million de dollars australiens) en jouant à Heart of Vegas, un jeu de hasard sur Facebook, elle estime que cette peine est très sévère.
Les faits de cette affaire datent d’au moins trois ans. En effet, Rachel Naomi Perri est une employée d’un service vétérinaire de Tasmanie. Pendant trois ans, elle a volé dans ce service une somme de 940 221 dollars australiens (l’équivalent de 690 300 dollars américains) pour se connecter sur Facebook et pouvoir jouer à Heart of Vegas, un jeu non rémunérateur.
Une fois sa malice découverte, son employeur saisit la justice et en décembre 2021, Rachel Naomi Perri est condamnée à une peine de 6 ans de prison.
Pour assouvir cette passion ou cette obsession pour les jeux d’argent, elle falsifiait des documents comptables de l’entreprise. Pire encore, pur continuer dans sa bêtise, cette femme a retiré frauduleusement dans une carte de crédit, une somme de 24 000 dollars australiens soit 17 000 dollars.
Elle avait l’habitude de jouer constamment, dit-elle devant les juges. Elle reconnaît sa culpabilité, mais elle refuse d’admettre sa qualité de criminelle. En effet, Rachel s’identifie comme une personne obsédée et victime de la dépendance de ces jeux. Mais, elle oublie avoir passé trois ans à soutirer de l’argent des caisses de son employeur. Elle oublie que son obsession pour ces jeux l’a poussé à commettre des actes qui devaient lui coûter très cher.
Tout ce qu’elle souhaite, c’est que le juge atténue la peine qui lui est infligée.
Bref, en plaidant la clémence devant cette cour elle s’attendait à trouver mieux, elle pensait que la cour allait réformer cette décision initiale.
Des jeux en ligne interdits en Australie
La loi australienne considère les paris en ligne ou les activités des casinos en ligne comme des activités illégales. Autrement dit, les offres des casinos en ligne sont interdites.
Malgré cette interdiction du législateur, certains développeurs s’entêtent et proposent ces jeux d’argent aux citoyens. C’est ce type de situation qui a donc poussé Rachel Naomi Perri à ne plus se contrôler face à ce jeu qui ne rapporte même pas d’argent réel.
En jouant à Heart of Vegas, si Perri réalisait au moins des gains, l’analyse aurait permis de dire que ce jeu est rémunérateur.
Dans leur façon de procéder pour convaincre leurs victimes, les promoteurs des casinos et jeux d’argent en ligne présentent leurs produits comme un moyen de vivre une expérience sociale. Ils incitent les faibles à dépendre complètement de leurs produits.
De cette histoire de Rachel, il est bien visible que les promoteurs de casinos en ligne ou ces opérateurs qui sont tapis dans l’ombre agissent dans le dos du gouvernement. Sinon, comment comprendre qu’une interrogation sur origine des fonds ou des règles d’auto-exclusion du jeu ne soient pas intervenues pour empêcher cette femme à continuer à dépenser l’argent de son employeur ? Entre temps, le sort de cette femme reste inchangé.
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