Le régulateur britannique des jeux d’argent (United Kingdom Gambling Commission/UKGC) vient de dresser un état des lieux du marché de l’iGaming. Dans son rapport, cette commission s’intéresse à plusieurs points comme les questions liées aux joueurs intéressés par le jeu, le rendement brut de jeu de l’année, les effets de la pandémie sur les activités du secteur, le jeu problématique et la promotion du jeu responsable. Dans ses explications, une bonne partie des joueurs se penchent sur les offres des casinos en ligne, les femmes sont plus intéressées par des jeux tels que le bingo, les cartes à gratter, les machines à sous à différents thèmes… Certains adolescents, personnes mineures et vulnérables victimes d’addiction ont souvent du mal à s’en sortir lorsque la dépendance au jeu s’intègre et se manifeste dans leur gène.
Une analyse sur l’évolution du secteur de l’iGaming et les effets de la pandémie COVID-19
Dans un rapport bien détaillé, la United Kingdom Gambling Commission (UKGC) présente des informations relatives à l’évolution du marché des jeux au Royaume-Uni. Cette commission s’intéresse à plusieurs aspects du secteur, en l’occurrence le nombre des joueurs qui sont toujours animés par cet esprit de miser sur différents titres de jeux, les effets de la pandémie du COVID-19 sur les activités des opérateurs, le jeu problématique. À propos du nombre des joueurs qui s’intéressent aux jeux d’argent, le régulateur affirme que comparativement à la situation pré-Covid, les données ont changé. Aussi, le jeu en ligne a gagné une bonne partie de l’industrie ; d’où le souci des fournisseurs de jeux à vouloir s’adapter à ce nouveau contexte. En effet, de 2017 à 2019, le taux de participation des joueurs adultes aux jeux de hasard représente environ 32 %. Comparativement aux femmes, les hommes étaient plus intéressés par de nombreux types de jeux (à l’exception du Bingo qui intéressait plus les femmes). Parmi ces adultes, la tranche d’âge qui était plus accrochée aux jeux d’argent allait de 25 à 34 ans. Concernant le rendement brut du jeu de cette année, celui-ci a chuté de 2 % par rapport à la situation pré-Covid (2019).
Au sujet des effets de la pandémie sur le marché de l’iGaming, le régulateur déclare que cette crise a créé une part de différence entre le nombre de joueurs masculins et féminins qui s’intéressent moins au jeu. La participation des hommes a chuté tandis que celle des femmes est restée stable. En 2021, un constat avait été fait par l’UKGC. Dans ce rapport, cette institution précise que certaines activités sont plus populaires chez les femmes que chez les hommes. En effet, plusieurs femmes aiment jouer aux loteries de société, aux cartes à gratter, aux machines à fruits et à sous sur le thème des arcades. Elles aiment aussi miser sur ces jeux à gain instantané proposés par la loterie nationale. Depuis la levée des restrictions liées au Covid-19 et la réouverture des casinos, le régulateur a aussi constaté une baisse du nombre des joueurs. Seulement 28% de personnes s’adonnent aux jeux d’argent.
Vu aussi la place que représente le jeu en ligne pour certains adeptes, le régulateur explique que la tranche d’âge de 16 à 24 ans est celle qui se connecte le plus sur les plateformes de jeux en ligne. Du fait aussi de la crise sanitaire, les offres du commerce de détail se sont transformées en offres en ligne. Cette situation est décrite par l’UKGC comme une tendance graduelle et constante a été maintenue durant toute la durée du confinement. En septembre 2022, les données d’une enquête téléphonique menée par le régulateur montrent que la proportion d’adultes jouant en ligne est de (18 %). C’est à l’équivalent du nombre de personnes qui jouent dans des casinos terrestres ou points de vente physiques. Cinq ans auparavant, ce taux atteignait le double des 18 %. En 2019, il était de 24,4%. Au niveau du rendement brut du jeu en ligne (hors loterie nationale), la situation semble positive. Entre 2015 et 2016, ce rendement représentait 42 %. Pour l’exercice 2021-2022, ce taux a grimpé à 61 %.
Concernant les revenus des offres des opérateurs, les revenus des machines à sous connaissent une croissance significative. Et pour le cas des machines à sous en ligne, les revenus de 2015-2016 étaient de 1,6 milliard de livres sterling. Et entre 2021-2022, ce chiffre est passé à 3 milliards de livres sterling. Cela s’explique par la supériorité du taux d’augmentation des dépenses sur le taux de participation des joueurs. Au niveau des offres de paris et du bingo, les revenus des opérateurs ont baissé. Malgré cela, le commerce de détail et les paris de détails contribuent de façon significative au développement de l’industrie. Pour le compte de cette année, ils représentent 20 % du rendement brut de jeu.
Jeu problématique et méfaits du jeu
Cette analyse du régulateur britannique des jeux s’est aussi penchée sur les méfaits du jeu et plus globalement sur le jeu problématique. En effet, il est constant et clair que les joueurs rencontrent toujours des difficultés lorsqu’ils se rendent dans des salles de jeux, des points de vente physiques ou des plateformes de jeux. Au niveau des fournisseurs de jeux d’argent, c’est difficile de passer une seule journée sans qu’un incident lié à cette question ne survienne. Selon le régulateur, des centaines de milliers de joueurs souffrent des conséquences négatives de leur jeu. Malgré la réglementation du secteur et le contenu de la loi de 2005 sur les jeux d’argent, le taux de plaintes ou de difficultés liées au jeu problématique reste le même chaque année. Et parmi les différents détails relatifs à cette question, certaines personnes subissent des préjudices, d’autres se livrent aux activités de paris illégaux, d’aucuns se retrouvent dans l’addiction et même les personnes mentalement déstabilisées s’engagent souvent dans l’aventure pour finir par dépenser de grosses sommes d’argent.
Le cas des mineurs et des adolescents est aussi intéressant dans la mesure où, avec l’évolution du marché des jeux en ligne, il est récurrent de savoir que de jeunes adolescents se livrent aussi aux offres de jeux sans le consentement de leurs parents. Dans un rapport de 2018, dressé par un groupe d’experts intéressés par la situation des mineurs face au jeu, il en ressort que la tranche d’âge la plus présente parmi les adolescents victimes des méfaits du jeu est celle allant de 20 à 21 ans. Ce rapport explique que pendant cette période de leur vie, ces jeunes commencent à prendre leur indépendance en main, gérer eux-mêmes leurs finances et sont souvent plus libres et éloignés des parents.
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