Le casino JOA d’Arzon souhaite renégocier sa situation fiscale avec la mairie

Appartenant au groupe JOA, le casino d’Arzon peine à sortir de l’eau avec un produit de jeux à la baisse. Afin de résoudre ce problème, l’établissement de jeu a sollicité la renégociation de la taxe auprès de la municipalité.

Une concurrence de plus en plus oppressante

Le directeur du casino d’Arzon, Olivier Bourrée, fait face à des difficultés financières depuis l’ouverture du casino de Vannes. Ce dernier a renégocié le montant versé des taxes par la maison de jeu à la ville dans le but de redresser ses activités. Ce lundi, le Conseil municipal de la région devait donner sa réponse sur la délégation de service public, mais la décision a été reportée à un autre jour. En quelques années, le casino du groupe JOA a perdu une bonne partie de sa clientèle provoquant ainsi la diminution des produits de jeu et des revenus. Selon le directeur de l’établissement, la présence du casino de Vannes en 2015 avec son installation définitive en 2017 a fortement contribué à cette situation. Il ajoute que 40 % de sa clientèle vient de Vannes. Actuellement, le casino affiche un résultat déficitaire causé par un taux d’affluence en constante régression. C’est le groupe JOA qui comble le manque en trésorerie avec un déficit qui atteint les 191 000 euros.

Chaque année, le casino d’Arzon verse près de 200 000 euros à la municipalité de la commune. Cette somme sera sous forme de taxes sur le produit des jeux, dont un prélèvement respectant une convention annuelle. Le directeur a souhaité renégocier cette taxe à partir de l’année prochaine. Il explique son intention de demander à la ville l’allègement de la taxation le temps de l’installation du port de Crouesty. Un aménagement qui permettra au casino de profiter d’une situation favorable à proximité d’un espace portuaire de grande importance en termes de fréquentation. À noter que le chantier est attendu pour 2024 pour un investissement de 19 millions d’euros. De son côté, le maire d’Arzon, Roland Tabard, affirme avoir déjà rencontré le directeur du casino. Il souligne au passage que le casino reste une destination d’envergure donnant à la commune l’occasion de développer le secteur du tourisme. Un accord devrait être rapidement trouvé, rapporte le responsable. Cependant, le Conseil municipal n’a pas encore donné son verdict et une commission d’élus devrait être mise en place pour s’entretenir avec les principaux dirigeants.

Le casino d’Arzon demeure un lieu de divertissement de la commune et emploi au moins une quarantaine de personnes. En allégeant ses taxes, la maison de jeu pourra certainement joindre les deux bouts.