Depuis 2018, les clubs de jeux se sont installés dans la capitale parisienne en vue de remplacer les cercles dont la réputation a été entachée par les affaires de blanchiment d’argent. En trois ans d’existence, les établissements font face à deux confinements qui ont fortement impacté les revenus des exploitants. Jusqu’à maintenant, les clubs sont dans une situation compliquée parvenant difficilement à remonter la pente.
Une concurrence rude et extension de l’offre de jeux
La création des clubs de jeux à Paris se concrétise avec la mise en place de la nouvelle loi le 1er janvier 2018. Les amateurs de jeu ont attendu le 26 avril pour accéder au premier complexe du genre dans la métropole. Il s’agit du Paris Elysées Club du groupe Tranchant qui a rencontré beaucoup de succès grâce à l’absence de concurrents. Toutefois, d’autres clubs ont commencé à voir le jour comprenant l’Imperial Club Paris en mai 2019, situé dans le 13e arrondissement. Dans le cadre de son développement, l’établissement cible essentiellement la communauté asiatique en valorisant le jeu Punto Banco. Par la suite, le Club Montmartre, le Club Circus et le Club Barrière ont ouvert à leur tour leurs portes. De ce fait, la concurrence devient de plus en plus féroce surtout avec l’arrivée du Club Berri en octobre 2019 et le Club JOA Royale en janvier 2020. Finalement, les joueurs ont l’embarras du choix impactant la situation financière de chacun.
Avec la propagation de la pandémie mondiale de Covid-19, les clubs de jeux parisiens ont dû cesser toute activité. La première fermeture s’est déroulée au cours du printemps 2020 obligeant les clients à se rediriger vers les plateformes de jeu en ligne. Lorsque le déconfinement a été décrété, les clubs ont été autorisés à rouvrir en instaurant un protocole sanitaire strict. À cause de ces restrictions, certains joueurs ont préféré rester sur le concept online.
Avec les jeux en ligne et les mesures sanitaires, les clubs de jeux de Paris recensent des pertes financières importantes. La plupart des exploitants estiment qu’il faut étendre l’offre de jeux dans le but de séduire un maximum de joueurs. Par conséquent, ils espèrent obtenir l’autorisation de mettre en place des jeux électroniques ou des tables de roulette anglaise. Ce sont des variantes très appréciées par les joueurs occasionnels ou les touristes de passage. Il faut dire qu’un grand nombre de joueurs possède des connaissances moindres en termes de punto banco ou d’Ultimate poker. Dans cette optique, la majorité des clubs de jeux s’apprête à convertir les joueurs de poker traditionnel vers d’autres jeux plus rentables. Néanmoins, cette stratégie semble inefficace compte tenu de la fermeture récente du Club JOA Royale concentré sur ce genre de formule.
Dans tous les cas, la situation des clubs de jeux demeure fragile et délicate. Malgré tout, les opérateurs ont l’espoir de redresser la barre notamment aux prochains Jeux Olympiques de Paris en 2024. De plus, la ville de Paris n’abrite aucun casino d’où la priorité aux clubs de jeux qui attirent l’attention des principaux responsables sur la diversification de l’offre de jeux.
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