Une fois de plus, l’industrie des jeux du Royaume-Uni connait des changements importants. Après Damian Collins, c’est Paul Scully qui a été nommé au poste de sous-secrétaire au DCMS et devient le cinquième ministre à occuper ce poste. Pour égaler ses prédécesseurs, Scully a plusieurs rôles à jouer notamment dans la révision du célèbre livre blanc des jeux du Royaume-Uni, mais aussi pour trouver des réponses au problème de la hausse du coût énergétique en particulier et de la vie en général. Le BGC (Betting and Gaming Council) a très bien réagi face à la nomination du nouveau secrétaire et compte bien jouer le rôle de chien de garde pour qu’il accélère le pas.
Le nouveau législateur devient le 5e secrétaire à superviser la révision de la loi de 2005
Paul Scully est le député du comté de Sutton et Cheam. Il y a quelques jours de cela, il a ajouté une nouvelle corde à son arc en devenant sous-secrétaire britannique à la technologie et à l’économie numérique au DCMS (Département du Numérique, des médias, de la culture et des sports). Avec cette nomination, Scully devient le 5e député a occupé ce poste et le 3e en 2022.
Sa nomination fait suite à la démission de Damian Collins qui a désisté il y a un peu plus d’une semaine de cela, juste quelque temps avant le remaniement ministériel effectué par le Premier ministre Rishi Sunak. En tant que sous-secrétaire au DCMS, Paul Scully va superviser la révision de la loi de 2005 portant sur les jeux de hasard. Pour rappel, c’est depuis 2020 que cette révision a été lancée lorsque Nigel Huddleston était encore ministre des Jeux de hasard. Successivement, ce dernier a été remplacé par John Whittingdale en février 2021, puis par Chris Philip en septembre 2021. C’est en juillet 2022 que Chris va démissionner et laisser sa place à Damian Collins.
Après sa démission, Philip avait lancé les hostilités contre le gouvernement de l’ancien ministre Boris Johnson. Jusqu’aujourd’hui, c’est John Whittingdale qui a le plus marqué les esprits en occupant ce poste. En effet, c’est durant son mandat que la majeure partie du livre blanc avait été rédigée. Chris Philip a également joué un rôle important en participant au développement du livre blanc.
Pour ce qui est de la partition de Collins, les parties prenantes espéraient qu’avec sa nomination, l’évolution du livre blanc connaitrait un coup d’accélération. Malheureusement, la date de sortie du document avait également été prolongée.
Revenant à Scully, ce dernier malgré sa nouvelle nomination continuera à occuper sa fonction de ministre qu’il occupe depuis deux ans déjà et à répondre aux obligations qui y sont attachées. Et pour ce qui est de son nouveau poste de sous-secrétaire au DCMS, il sera sous la supervision de Michelle Donelan récemment nommée au poste de secrétaire.
Le BGC accueille à bras ouverts la nomination de Paul Scully
Pour donner suite à la nomination de Paul Scully, le BGC (Betting and Gaming Council) n’a pas pu s’empêcher de réagir. En effet, les représentants de cet organisme ont accueilli à bras ouverts l’arrivée de Scully adressant chacun à leur tour des félicitations apparemment bien méritées.
Par l’intermédiaire de son PDG Michael Dugher, le BCG a souhaité la bienvenue à Paul Scully tout en adressant ses remerciements à Collins pour ses bons et loyaux services. Tous espèrent que tout au long de son mandat, toutes les actions menées par Paul Scully serviront les intérêts de l’organisme.
Pour rappel, le BGC est le tout premier organisme commercial œuvrant dans l’industrie des jeux du Royaume-Uni. Depuis sa création en 2019, l’organisme ne cesse d’accomplir des exploits pour l’évolution de l’industrie. Dans une déclaration, Michael Dugher a exprimé son impatience de travailler avec le DCMS pour aider à trouver un équilibre, à renforcer les normes de jeu sûr et à protéger les personnes vulnérables.
Dugher a également précisé que Collins était largement respecté et que cela ne chargera point. Après avoir été relevé de ses fonctions en tant que ministre des Jeux de hasard, il a été introduit au poste de ministre de la Technologie au DCMS en juillet dernier. Il continue donc à jouer un rôle majeur au sein du gouvernement de Rishi Sunak.
À présent qu’il occupe le poste de ministre des Jeux de hasard, Scully a été appelé à faire face à la crise sanitaire actuelle qui a entrainé une hausse des prix d’énergie aboutissant à augmenter le coût de la vie. Ce dernier doit trouver le plus tôt possible des solutions afin de préserver le secteur des loisirs et de l’hôtellerie qui sont fortement exposés.
La révision de la loi de 2005 est attendue dans les plus brefs délais
En plus de répondre aux problèmes énergétiques, Scully doit également fournir des efforts pour que la révision de la loi de 2005 sur les jeux de hasard se fasse au plus vite. Si les délais sont respectés malgré tout, cela permettra d’offrir un cadre réglementaire au nouvel accord entre Allwyn et la loterie nationale britannique.
Si vous vous en souvenez, Allwyn est depuis peu le candidat préféré de l’UK National Lottery. En tant que tel, il avait reçu la licence d’exploitation de l’UK Gambling Commission lui permettant de proposer ses services sur l’étendue du territoire. Actuellement, la société est sur la liste des prétendants de Camelot.
Si l’accord se conclut par un succès, il est fort probable que Camelot jette l’éponge en ce qui concerne son procès contre IGT. Sur les papiers, Allwyn est censé prendre ses fonctions aux commandes des opérations de la loterie d’ici 2024.
Revenant sur le processus de révision de la loi de 2005, il est important de noter qu’il avait été ralenti par des problèmes d’ordre politique. En effet, le Royaume-Uni a traversé une phase d’instabilité politique provoquée par quelques-uns de ses représentants. En effet, pas plus tard qu’en septembre dernier, des rumeurs circulaient sur l’ensemble du territoire concernant le mandat de Truss.
À la suite de cette affaire, les experts craignaient des conséquences désastreuses, car la suppression de l’examen aurait apporté beaucoup de préjudices non seulement à l’industrie des jeux du pays, mais aussi aux acteurs de cette industrie. L’espoir était de nouveau parmi les parties prenantes lorsque la commission des jeux a annoncé la reprise de la révision de la loi de 2005.
Dans la même lancée, la commission avait également notifié une baisse considérable de problème de jeu sur l’ensemble du territoire. D’ailleurs, lors de la semaine du jeu en octobre dernier, le BGC a relevé une hausse d’environ 21 % de l’engagement des consommateurs sur les différentes plateformes et médias sociaux de l’organisme.
Pour rappel, l’industrie des jeux du Royaume-Uni génère des revenus d’environ 7,7 milliards de livres sterling chaque mois avec environ 22,5 millions de joueurs servis. Dans les prochains mois, il serait logique de voir le gouvernement mener des actions pour la sortie du livre blanc des jeux tant attendu dans le royaume.
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