PAGCOR, l’autorité philippine de régulation des jeux d’argent veut se séparer de son rôle d’opérateur de jeux pour se concentrer sur celui de régulateur, jugé plus essentiel. Le PDG de l’organisme a annoncé la privatisation de tous les quarante-cinq établissements de jeux de hasard contrôlés par lui, d’ici l’année 2025. Cette décision a profondément divisé les opinions des parlementaires à la Chambre des représentants.
PAGCOR veut capitaliser sur son rôle de régulateur en se retirant de la gestion des casinos publics
La Philippine Amusement and Gaming Corporation (PAGCOR) veut mettre en avant sa mission de régulateur du secteur du jeu de hasard aux Philippines. Pour ce faire, l’organisme a l’intention, en retour, de se désengager de la gestion de tous les casinos publics. PAGCOR fixe la réalisation de cet objectif à l’horizon 2025. L’annonce de cette nouvelle orientation a été faite par Alejandro Tengco, le PDG de PAGCOR.
Le média CNN Philippines, qui a relayé l’information déclare que le PDG de PAGCOR est intransigeant sur ce qui peut entrainer leur privatisation. Le PDG de PAGCOR veut privatiser les casinos publics d’ici l’an 2025. L’idée est de pouvoir entièrement se consacrer à son rôle et sa mission de régulateur national du secteur des jeux de hasard aux Philippines.
La gestion des casinos publics représente jusqu’ici un important pan des opérations de PAGCOR. Les jeux et paris étant des activités à fort revenu et hautement engageant. Il est alors possible que toutes ces années durant ils aient occupé une place significative (voire plus encore) dans les opérations du régulateur. La gestion des casinos publics aurait parfois occupé plus de place et mobilisé davantage de ressources que sa mission principale qu’est la régulation du secteur des jeux de hasard.
La décision de privatiser tous les casinos publics divise les opinions
Le choix d’Alejandro Tengco, le PDG de PAGCOR de privatiser tous les casinos publics afin de mieux se concentrer sur sa mission de régulateur du secteur du jeu a reçu un accueil mitigé. Les différentes parties intéressées étaient partagées. Mais plus particulièrement, c’est le parlement philippin qui a réagi à cette annonce.
À l’Assemblée nationale, certains élus ont congratulé le PDG de PAGCOR, pour cette décision audacieuse. Ce changement d’orientation signifie que l’organisme va accorder encore plus d’intérêt à la protection des joueurs et à la veille du respect des règles du jeu. D’autres parlementaires en retour n’ont pas manqué cette occasion de dénoncer une décision fortement préjudiciable, pour le gouvernement, mais surtout pour les finances publiques.
En effet, les casinos publics représentent l’une des sources de revenus non négligeables pour les caisses de l’État. La décision de PAGCOR de se limiter à sa mission de régulation du secteur de jeux de hasard en délaissant la gestion des casinos publics va entrainer d’importantes pertes pour le gouvernement philippin.
Le PDG de PAGCOR a soutenu sa décision devant les membres de la Chambre des représentants
Alejandro Tengco a répondu aux questions des parlementaires de la Chambre des représentants, sur sa décision de privatiser les casinos publics. La scène s’est tenue à la Chambre des représentants, lors des délibérations sur le budget national. Les parlementaires ont interrogé le PDG de PAGCOR. L’un d’eux s’est particulièrement distingué. Il s’agit d’Edwin Olivarez, le représentant du 1er district de Paranaque. Edwin Olivarez a demandé à Alejandro Tengco de décliner sa position sur la relation conflictuelle entre les rôles de régulateur et d’opérateur de jeux.
Répondant aux questions qui lui étaient posées, le PDG de PAGCOR a réaffirmé sa conviction de privatiser les 45 casinos de l’organisme, et ceci, à l’horizon 2025. Il a déclaré que son objectif est d’augmenter la valeur des casinos qui seront privatisés, afin de les rendre attrayants pour les potentiels acheteurs.
Une chose en entraine une autre. Si les réponses du PDG Alejandro Tengco ont peut-être rassuré ou convaincu le représentant Edwin Olivarez, elles ont par ailleurs suscité d’autres interrogations. Ces nouvelles interrogations portent sur le rôle de l’organisme dans la génération de revenus philippins. Ces interrogations, sous fond de doute, font écho à la nécessité de trouver des revenus pour atteindre les objectifs qui ont été fixés lors des sessions budgétaires.
Les interrogations demeurent encore sur le bien-fondé de la décision d’Alenjandro Tengco
Le projet de privatisation des quarante-cinq casinos publics continue de diviser l’opinion. Bien qu’il ait été interrogé lors des délibérations sur le budget national, et qu’il ait apporté des arguments pour soutenir et défendre sa décision, cette dernière ne fait toujours pas l’unanimité. Cette fois c’est Rufus Rodriguez, le représentant de Cagayan de Oro qui s’est montré préoccupé face à la décision du PDG de PAGCOR.
Les casinos publics génèrent un important flux de revenus pour les caisses de l’État. Sharon Quintanilla, la vice-présidente de PAGCOR, s’est exprimée au cours des délibérations sur le budget national à la Chambre des représentants. Elle a présenté les projections financières de l’organisme pour les prochaines années 2024 et 2025. Respectivement pour ces deux années consécutives, les projections financières de PAGCOR sont de l’ordre de 75,49 milliards et de 80,28 milliards en monnaie philippine.
Les projections financières de PAGCOR telles que présentées par la vice-présidente de l’organisme, Sharon Quintanilla, ont été bien accueillies par les représentants. Paradoxalement, ces projections financières, plutôt rassurantes, ont suscité davantage d’incompréhension sur la décision du PDG de PAGCOR de privatiser les casinos publics. En effet, si tout marche bien pour les avoirs du casino, alors pourquoi vendre ? C’est l’interrogation qu’a posée Rufus Rodriguez, le représentant de Cagayan de Oro. Il soutient que la privatisation des casinos publics va conduire inéluctablement à l’interruption de la régularité des revenus pour les caisses de l’État.
L’autorité philippine des jeux doit se concentrer sur la réglementation
PAGCOR va davantage centrer ses interventions au regard de son rôle de régulateur. C’est ce que maintient finalement son PDG, Alejandro Tengco, et ceci en dépit des différents doutes et incompréhensions suscités par cette décision. L’ultime réaction de Rufus Rodriguez, le représentant de Cagayan de Oro n’a pas entrainé le fléchissement du PDG de l’organisme. Le représentant soutenait que se séparer de la gestion et du contrôle des quarante-cinq établissements de jeux d’argent va limiter les rentrées d’argent provenant des jeux vers les caisses de l’État.
Pour sa part, le PDG de PAGCOR, souhaite revenir à l’essentiel. En effet, Alejandro Tengco veut concentrer les opérations de l’organisme autour de sa mission de régulation du secteur du jeu de hasard. La combinaison de ses rôles de régulateur et d’opérateur de jeux mobilise assez de ressources pour PAGCOR. Et de fait, cela contribue à réduire son efficacité.
Alejandro Tengco a tout de même tenu à se montrer pour le moins rassurant quant aux revenus générés par l’organisme. PAGCOR développe en marge de toute cette agitation autour de la décision de privatisation des casinos publics, des projets censés tout au moins combler la perte de revenus qui sera occasionnée. Lesdits projets visent à augmenter la valeur des propriétés, les taxes brutes sur les jeux, les frais de licence. Ces projets, à portée essentiellement financière, devraient permettre aux caisses de l’État de continuer à recevoir des flux de revenus, et ceci, en dépit du nouveau gérant des opérations quotidiennes du casino.
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