Au sein de l’industrie du jeu en Inde, la législation en vigueur offre aux clients une protection moindre et l’application de la réglementation rencontre toujours des lacunes. Le marché progresse d’environ 30 % chaque année avec une augmentation croissante des jeux d’argent illégaux. Par conséquent, le nombre de personnes souffrant de dépendance s’accroît rapidement. De plus, le gouvernement est incapable de contrôler le secteur et d’imposer des mesures strictes. La gravité de la situation est telle que des dizaines de personnes se suicident ces dernières années.
Des normes toujours inefficaces
Selon la loi indienne, toute forme de jeux de hasard demeure interdite sur le territoire. Toutefois, des jeux favorisant les compétences comme le rami et le sport appelé ligue fantasy n’entrent pas dans cette catégorie. Cette distinction offre aux opérateurs de jeux d’argent du pays une certaine liberté à intégrer des produits qui ne respectent pas toujours les règles en place. D’un autre côté, de nombreuses entreprises offshore ignorent carrément la réglementation indienne et commercialisent sans gêne leurs services en ligne auprès de la communauté. Cette pratique consolide le statut du jeu illégal encouragé par des campagnes publicitaires diffusées sur des chaînes de télévision officielles. En dépit des efforts du gouvernement, la position décentralisée de l’Inde rend impossible la sensibilité au niveau national.
D’une manière générale, les joueurs se connectent sur des plateformes de paris comme 1×Bet, Betway, Fairplay, Parimatch et Wolf 777. La sécurité des joueurs sur ces sites s’avère presque inexistante en ne garantissant aucun paramètre de jeu responsable. Jusqu’à présent, les autorités se sont focalisées sur la répression des jeux d’argent illégaux. Elles ont procédé à des arrestations sans toutefois éradiquer complètement le phénomène.
Entre tragédie et progrès au ralenti
Dans la société indienne, le jeu problématique continue de faire des ravages dévoilés par les médias locaux. Les suicides ont accru puisque des dizaines de personnes passent à l’acte chaque année en raison d’une dépendance au jeu. Il faut dire que les victimes ont accumulé les dettes en pariant de grosses sommes d’argent. La pandémie n’a fait qu’accentuer les pratiques poussant parfois des chômeurs et des personnes désespérées de dépenser leurs économies.
Les dégâts liés au jeu inondent les actualités dévoilant régulièrement des histoires tragiques et des familles brisées. Face à ces problèmes, certains Etats indiens ont décidé de prendre des mesures adéquates en instaurant des réglementations compatibles à l’ascension du marché. Basée à Mumbai, l’organisation à but non lucratif, Responsible Netism, a apporté sa contribution pour protéger les enfants contre les méfaits du jeu. Des conseils et des programmes de lutte contre l’addiction ont été organisés. D’après le co-fondateur Unmesh Joshi, une interdiction ne suffit pas à limiter les risques. Il estime que la seule solution demeure une législation efficace et à long terme.
Même si les gouvernements locaux s’efforcent de résoudre le problème, le manque de réforme rapide est à déplorer. Les conséquences semblent encore impacter la vie de la société indienne et la fiscalité en vigueur.
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