
Les Émirats arabes unis (EAU) ont créé une autorité de régulation du secteur du jeu de hasard. La mise sur pied de cet organisme suscite de nombreuses réactions et interrogations au sein de la communauté d’observateurs. En effet, le pays n’a jusqu’à présent pas autorisé les jeux de hasard. Certains observateurs y voient en cela les prémices d’une réglementation sur les jeux imminente.
Aux Émirats arabes unis, les autorités ont créé une autorité de surveillance des jeux de hasard
Les autorités émiraties ont mis sur pied un organisme chargé de surveiller le secteur du jeu de hasard. Cet organisme public est à compétence fédérale, c’est-à-dire qu’il pourra intervenir sur tout le territoire des Émirats arabes unis. Cela est bien une première du genre et voire même une originalité pour le moins assez déroutante. En effet, il est bien curieux de parler de secteur du jeu de hasard aux EAU, d’autant plus que le pays n’a pas légalisé le jeu de hasard.
À travers la création de cet organisme de surveillance des jeux, les Émirats arabes unis réalisent implicitement un progrès significatif vers un allègement de sa politique d’interdiction du jeu de hasard. Le régulateur des jeux nouvellement créé sous le nom de « Autorité générale de la réglementation des jeux commerciaux » (GCGRA) est signe que le pays veut entrer dans l’industrie lucrative du jeu de hasard. L’exemple des EAU n’est pas unique au monde.
De nombreux pays à travers le monde ont déjà progressivement migré du marché du jeu non réglementé à un marché réglementé du jeu. Cela passe généralement par l’adoption d’un cadre réglementaire du secteur du jeu et par la création d’un régulateur ou organisme de régulation. Ce dernier a généralement pour missions de veiller au respect du cadre réglementaire mis en place, de sanctionner les écarts de la part des acteurs qui opèrent dans l’industrie légale du jeu. Le régulateur du secteur du jeu est également chargé de délivrer des licences ou agréments aux acteurs qui en font la demande.
Les autorités émiraties alimentent le doute sur une possible autorisation des jeux de hasard
La création d’une autorité de régulation des jeux aux Émirats arabes unis est assez paradoxale, le pays n’ayant pas légiféré le jeu de hasard. La question du rôle de l’Autorité générale de la réglementation des jeux commerciaux se pose opportunément. Cette démarche des autorités émiraties laisse perplexes les observateurs et donne libre cours à toute spéculation.
Selon certains observateurs, le pays aurait entamé sa marche vers la légalisation des jeux de hasard. Une réforme qui suffirait amplement à justifier l’existence d’un régulateur dans ce secteur. D’autres vont jusqu’à prédire la possibilité prochaine des licences de jeu aux EAU. En effet, pour que soit efficace le nouveau régulateur mis en place par les autorités émiraties, il faudrait bien que le secteur du jeu soit actif. Il faudrait que des acteurs de l’industrie du jeu y soient autorisés à mener des activités susceptibles de faire l’objet de contrôle et éventuellement de sanction.
Bien que cela soit encore précoce de le dire, la majorité des observateurs s’accordent à penser que la création d’une autorité de régulation du secteur du jeu de hasard aux EAU est lourde de sens. Il s’agirait à n’en point douter d’un indice de l’imminente légifération d’une industrie du jeu aux Émirats arabes unis. La situation serait donc sur le point de changer dans ce pays à tendance majoritairement conservatrice.
Le secteur du jeu de hasard démontre une certaine influence à travers son poids économique et financier
Le poids économique et financier de l’industrie du jeu de hasard dans le monde est énorme et considérable. De part et d’autre, il représente une importante source de revenus pour l’Etat et son Trésor public, par le biais d’octroi de licences de jeu ou agréments, du levier fiscal ou encore des amendes financières pour violation des règles du jeu. Importante source de revenus également pour les acteurs privés (opérateurs de jeux, fournisseurs, agrégateurs, etc.), l’industrie du jeu fonctionne à coups de milliards de dollars.
Autre avantage encore, et non des moindres, le secteur du jeu est parmi les plus importants secteurs d’emploi. Il emploie aujourd’hui plusieurs millions de personnes à travers le monde, en emplois directs et indirects. Il contribue donc à la construction économique et sociale. Il contribue donc à stabiliser sinon à rehausser certains indicateurs de performances clés tels que le PIB par habitant, etc.
WAM, l’agence de presse officielle des EAU a communiqué sur le GCGRA. Le média public a donné une description de la mission principale dont sera investi le nouveau régulateur du secteur du jeu au RAN. WAM déclare GCGRA sera chargé de la coordination des activités réglementaires, la gestion des licences et la facilitation du potentiel économique du jeu commercial.
Il faut observer ici également que le terme « jeu » employé par la maison de presse n’aide pas vraiment pas clarifier la position des autorités quant à l’imminence de la légalisation du jeu de hasard au pas. En utilisant le terme « jeu commercial », WAM continue d’entretenir le flou et les spéculations. Cela dit, à l’heure actuelle, il est encore impossible d’avoir une opinion claire de ce que sera la réglementation et les formes de jeux de hasard que les EAU autoriseront. Si d’ailleurs légalisation il y aura.
Les Émirats arabes unis ont sollicité l’accompagnement d’experts américains
Les autorités émiraties ont fait appel aux experts américains pour assurer la direction de son régulateur du secteur du jeu de hasard. Cette démarche renforce une fois de plus l’opinion selon laquelle le pays est résolument tourné vers une légifération prochaine du secteur local du jeu de hasard. La même démarche évoque également l’idée d’un changement de clivages au sein du leadership aux EAU.
Les EAU n’ont pas recruté dans le tas. Les personnes recrutées aux États-Unis d’Amérique sont des experts de l’industrie du jeu jouissant de prestigieuses expériences, réputations et savoir-faire dans le domaine du jeu de hasard. Les autorités émiraties ont tenu par ce moyen à s’assurer un fonctionnement optimal de l’organisme de réglementation.
Parmi les éminents personnages recrutés figure l’ancien président de l’AGA (American Gaming Association) Jim Murren, qui avait été PDG de la centrale mondiale du jeu MGL Resorts International. Jim Murren occupe désormais la place de président du conseil d’administration de la GCGRA. Autre expert recruté, l’ancien directeur exécutif de la Missouri Gaming Commission, Kevin Mullally. Cet expert s’est brillamment distingué par sa supervision des casinos fluviaux à travers les États-Unis. Kevin Mullally rejoint l’aventure aux EAU en tant que PDG de la GCGRA.
Les experts américains recrutés aux EAU se sont félicités des nouveaux engagements et responsabilités qui les incombent
Réagissant à sa nomination en tant que nouveau PDG de l’organe de régulation du secteur du jeu aux Émirats arabes unis, Kevin Mullally s’est exprimé via le média public WAM. Le PDG de la GCGRA exprime toute sa reconnaissance et gratitude à l’égard de ce nouveau rôle de PDG de la GCGRA, le tout premier. Il poursuit en exprimant son impatience d’établir un organisme de régulation et un cadre réglementaire solide et adapté à l’environnement socio-économique des EAU. Kevin Mullally veut surtout créer une structure solide pour l’industrie des loteries et des jeux des Émirats arabes unis.
Le président du conseil d’administration de la GCGRA, Jim Murren s’est lui aussi exprimé à la suite de la nomination de Kevin Mullally au poste de PDG. Il a déclaré être ravi de sa nomination. Jim Jurren décrit Kevin Mullally comme une personne dotée d’une expérience inégalée dans son domaine. Jim Murren se montre confiant et rassuré sur le travail qu’accomplira Kevin Mullally, dans le cadre de la création d’une réglementation adaptée aux objectifs des Émirats arabes unis.
Jim Murren est une référence dans le domaine de management d’organisations dans le domaine du jeu de hasard. C’est sans doute cette prestigieuse expérience qui a fait de lui la personne la plus adaptée au poste de président du conseil d’administration de la GCGRA. Son parcours est assez impressionnant et est marqué par son expérience avec des parties prenantes du Moyen-Orient.
Alors qu’il était encore président de MGM Resorts International, son organisation avait assuré la construction du plus grand développement du Strip de Las Vegas. Un projet faramineux qui avait coûté la somme colossale de plus de 9 milliards de dollars. MGM Resorts International avait également collaboré avec Dubai World, dans le cadre du partenariat du centre-ville de Las Vegas.
L’expérience de Jim Murren a été enrichie par les activités autour de la crise du Covid-19. Murren avait participé à la direction de la réponse de l’État du Nevada contre le Covid-19. Ladite réponse impliquait d’apporter de l’aide à l’État notamment avec des Kits fournis par les EAU et par la Chine. Il faut noter pour rappeler le contexte que l’implication de la Chine dans cet accord, en pleines tensions géopolitiques manifestes envers les USA, avait menacé de faire résilier l’accord.
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