Mardi 14 janvier, les autorités britanniques ont annoncé l’interdiction de se servir de cartes de crédit pour jouer aux jeux d’argent. L’objectif consiste à diminuer de manière considérable l’endettement chez les personnes les plus vulnérables.
Une nouvelle réglementation en vigueur à partir du 14 avril 2020
S’adonner aux jeux d’argent en payant avec une carte de crédit est désormais proscrit sur le territoire britannique. Dans un communiqué, la Commission des jeux, le régulateur du secteur, a déclaré que cette décision entrera en application le 14 avril prochain touchant l’ensemble des jeux d’argent, que ce soit des offres en ligne ou autres. Seule la loterie nationale n’est pas concernée par cette loi. Le gouvernement estime que cette interdiction permet de minimiser les risques financiers causés par l’addiction au jeu.
Selon le directeur général de la Commission des jeux, Neil McArthur, l’usage de la carte de crédit renforce la dépendance aux jeux et incite les joueurs à s’endetter encore davantage. Le responsable ajoute que les jeux d’argent par cartes de crédit provoquent des impacts assez sérieux essentiellement au niveau financier. Il souligne également cette norme devrait sensibiliser au mieux les consommateurs sur les conséquences néfastes de cette pratique. En Grande-Bretagne, au moins 24 millions d’adultes misent sur des jeux d’argent. 10,5 millions d’entre eux se connectent sur les différentes plateformes spécialisées dans le domaine. D’après l’association des professionnels de la finance, UK Finance, 800 000 personnes utilisent des cartes de crédit pour effectuer les paris. Dans ce constat, la majeure partie des utilisateurs représente des joueurs compulsifs qui misent parfois des sommes folles. D’ailleurs, plusieurs joueurs accumulent des dizaines de milliers de livres de dette incluant les commissions prélevées par les banques, affirme M. McArthur.
Du côté des opérateurs et des professionnels du marché, la nouvelle règle semble bien passer. La présidente du conseil pour les paris et les jeux, Brigid Simmonds, s’est exprimé sur le sujet en ayant l’attention d’étendre cette mesure en vue d’améliorer efficacement l’identification des personnes à risque. La secrétaire d’État à la Culture, Helen Whately, l’assure aussi en évoquant une nouvelle stratégie nationale sur l’addiction instaurée par le gouvernement pour cette année 2020. En 2018, le parti conservateur avait déjà baissé les mises sur les machines à sous en vue de lutter contre le jeu excessif. Au cours de cette période, les sociétés de paris ont vu leur chiffre d’affaires se dégringoler.
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