La Branschföreningen för Onlinespel (BOS) défie la proposition suédoise d’interdire les paiements par carte de crédit dans les jeux d’argent. Cette mesure, selon la BOS, favoriserait la progression du marché illégal des jeux et contredit les conclusions de l’Enquête sur l’Endettement du gouvernement. Gustaf Hoffstedt, Secrétaire Général de la BOS, critique cette décision pour son double standard, surtout comparée à l’absence d’interdiction pour les achats d’alcool. Le secteur non régulé, possédant déjà 41 % du marché des casinos en ligne, pourrait ainsi surpasser le secteur régulé en 2024. La BOS plaide pour des mesures équilibrées qui protègent les consommateurs sans compromettre la compétitivité des opérateurs légaux.
Contexte de l’opposition de la BOS
La Branschföreningen för Onlinespel (BOS), l’association suédoise des jeux en ligne, se dresse contre la récente proposition du gouvernement visant à interdire l’utilisation des cartes de crédit dans le domaine des jeux d’argent. Cette initiative législative a été annoncée officiellement par le ministère des Finances. Elle vise à contrer les problèmes d’endettement liés aux jeux. Toutefois, la BOS conteste cette mesure, la jugeant contre-productive. Selon l’association, une telle interdiction compromettrait la viabilité du marché réglementé des jeux d’argent en Suède. Elle favoriserait paradoxalement le secteur non réglementé, déjà robuste, qui s’arroge une part de marché significative.
Gustaf Hoffstedt, secrétaire général de la BOS, articule son opposition en mettant en lumière une contradiction majeure. En outre, Hoffstedt critique le double standard apparent du gouvernement, qui ne propose pas d’interdiction similaire pour l’achat d’alcools, vendus exclusivement par un monopole d’État en Suède. Cette incohérence, selon lui, dévoile une faille dans la logique de protection du consommateur avancée par le gouvernement.
La BOS souligne que cette proposition, loin d’éradiquer les problèmes d’endettement, pourrait au contraire les accentuer en poussant les consommateurs vers des opérateurs non réglementés, échappant à toute supervision. En fin de compte, la BOS plaide pour une approche plus nuancée et équilibrée qui protège les consommateurs tout en maintenant la compétitivité et l’équité du marché des jeux réglementés en Suède.
Implications de la proposition d’interdiction
La proposition d’interdiction des cartes de crédit dans le secteur des jeux d’argent, soumise par le gouvernement suédois, présente des implications notables. Premièrement, cette mesure risque de réduire la compétitivité du marché légal des jeux. Les consommateurs pourraient se tourner vers des sites non réglementés, où les restrictions de paiement sont moins strictes.
Deuxièmement, la Branschföreningen för Onlinespel (BOS) avertit que l’interdiction pourrait entraîner une baisse de la canalisation des joueurs vers des opérateurs agréés. Ceci est problématique, car cela favorise le marché noir des jeux, déjà responsable de 41 % des activités de casino en ligne en Suède. En outre, l’association critique le gouvernement pour ne pas avoir pris en compte les conclusions de son enquête sur l’endettement, qui ne soutient pas une telle interdiction.
Gustaf Hoffstedt, secrétaire général de la BOS, souligne l’incohérence de la proposition gouvernementale. Il note qu’elle contraste avec la liberté accordée dans l’achat d’alcool, exclusivement vendu par un monopole d’État sans restriction similaire. Il met en avant le danger que le jeu non réglementé puisse surpasser le marché régulé dès 2024. Ce qui souligne l’urgence d’une révision de la politique pour soutenir les opérateurs légaux et la protection des consommateurs.
Comparaison avec d’autres juridictions
La proposition d’interdiction des cartes de crédit pour les jeux d’argent en Suède suscite de nombreuses comparaisons internationales. Au Royaume-Uni, par exemple, l’interdiction des cartes de crédit pour les jeux d’argent est en vigueur depuis le 14 avril 2020. Cette mesure a été largement acceptée par l’industrie des jeux britannique, malgré quelques voix discordantes.
De même, le Sénat australien a adopté une mesure similaire il y a quelques mois, soulignant une tendance mondiale vers des régulations plus strictes des pratiques de jeu. La BOS, cependant, marque une différence notable dans sa réaction. L’organisation avait auparavant soutenu des régulations renforcées en Suède pour améliorer la protection des consommateurs contre les prêts risqués et l’endettement excessif. Elle remet maintenant en question l’efficacité d’une interdiction totale.
Cette position reflète une préoccupation spécifique. La proposition suédoise pourrait non seulement réduire la compétitivité du marché légal, mais aussi favoriser le secteur non réglementé. Contrairement aux expériences du Royaume-Uni et de l’Australie, la BOS craint qu’en Suède, l’interdiction entraîne une augmentation significative du jeu non réglementé, remettant ainsi en question l’objectif même de protection des consommateurs que l’interdiction vise à servir.
Commentaires de Gustaf Hoffstedt
Gustaf Hoffstedt, secrétaire général de la Branschföreningen för Onlinespel (BOS), critique fermement la nouvelle proposition de loi du gouvernement suédois. Selon lui, interdire l’utilisation des cartes de crédit dans le jeu est contradictoire. Il fait référence à l’enquête gouvernementale sur l’endettement, qui ne soutient pas cette interdiction.
Hoffstedt souligne un double standard apparent. Il note que le gouvernement n’envisage pas une interdiction similaire pour l’achat d’alcool. Il trouve cela particulièrement frappant étant donné que l’alcool en Suède est vendu exclusivement par un monopole d’État.
Hoffstedt met en garde contre les conséquences négatives de la proposition. Il prédit qu’elle bénéficiera au marché des jeux non réglementés, qui détient déjà 41 % du marché des casinos en ligne en Suède. Il craint que la part de marché du jeu non réglementé ne dépasse celle du jeu réglementé d’ici 2024.
Hoffstedt appelle le gouvernement à réévaluer sa position. Il demande des mesures qui soutiennent les entreprises de jeu licenciées et la protection des consommateurs. Il critique la décision du gouvernement d’augmenter la taxe sur les jeux de 18 % à 22 %. Hoffstedt défend la nécessité d’une industrie du jeu réglementée et compétitive en Suède.
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