L’Australie interdit bientôt l’utilisation de cartes de crédit et de cryptomonnaies pour les paris en ligne. Cette décision prise en ce début de décembre aligne les jeux en ligne avec les règles des casinos terrestres. Une période de transition de six mois précèdera l’application de la loi. Les entreprises non conformes risquent des amendes allant jusqu’à 234 750 dollars australiens. Michelle Rowland, ministre des Communications, affirme cet engagement pour un cadre de jeu plus sécurisé. L’initiative reçoit un accueil mitigé. Des acteurs majeurs, comme l’ABA et la RWA, soutiennent la mesure tout en critiquant l’exclusion des loteries et du keno. L’Alliance pour la Réforme des Jeux d’Argent souligne les failles du projet de loi, influencé par les lobbies du jeu.
Mise en œuvre de l’interdiction
L’interdiction en Australie du jeu avec crédit et cryptomonnaies sera effective l’année prochaine. L’Australie franchit un cap décisif dans la régulation des jeux d’argent en ligne. L’amendement à la loi sur les jeux interactifs de 2001, approuvé récemment, entrera en vigueur l’année prochaine.
Cette législation interdit l’usage des cartes de crédit et des cryptomonnaies pour les paris en ligne. Une transition de six mois est prévue à cet effet. Elle permettra aux entreprises et aux consommateurs de s’adapter aux nouvelles règles. Les contrevenants à cette interdiction s’exposent à des amendes importantes. Le montant maximal fixé est de 234 750 dollars australiens.
Le gouvernement australien souligne l’importance de cette mesure. Selon Michelle Rowland, ministre des Communications, elle renforce la protection des consommateurs. Elle aligne également les pratiques des jeux en ligne sur celles des jeux en dur. L’objectif est clair : empêcher les Australiens de parier avec de l’argent qu’ils n’ont pas. Cet amendement fait suite à un engagement pris en avril de cette année.
Cette initiative est le fruit d’un consensus politique. Elle a été votée à la suite d’une large approbation parlementaire. L’adoption reflète un effort collectif pour réguler davantage le secteur des jeux d’argent. Le but est de réduire les risques associés au jeu et d’encourager des comportements de jeu plus responsables.
Impact et réactions des différents acteurs
La nouvelle législation sur les jeux d’argent en ligne a suscité des réactions variées. L’Association bancaire australienne (ABA) salue cette mesure. Selon Anna Bligh, directrice générale de l’ABA, l’interdiction permet de lutter contre l’endettement lié au jeu. Elle évoque l’absurdité de la situation précédente où les cartes de crédit étaient interdites dans les établissements physiques, mais pas en ligne.
Responsible Wagering Australia (RWA) appuie aussi la loi. Kai Cantwell, son président, estime que le jeu doit se faire avec des ressources propres, sans recourir au crédit. Néanmoins, il exprime sa déception quant à l’exclusion des loteries et du keno de cette interdiction. Il met en lumière leur impact négatif, surtout dans les communautés à faible revenu.
D’un autre côté, l’Alliance pour la Réforme des Jeux d’Argent, par la voix de sa PDG Carol Bennett, critique la loi. Elle la juge affaiblie par les lobbies des jeux d’argent. Elle déplore les échappatoires permettant toujours des paris sur crédit. Cette loi, bien que progressive, reste donc un sujet de débat parmi les acteurs concernés. Chacun reconnaît l’importance de la régulation, tout en soulignant les aspects qui mériteraient d’être améliorés.
Conséquences et perspectives
L’entrée en vigueur de cette interdiction en Australie marque un tournant décisif dans la régulation des jeux d’argent en ligne. Les entreprises qui ne respecteront pas la nouvelle législation s’exposent à des amendes pouvant atteindre 234 750 dollars australiens. Cette mesure est une réponse directe aux préoccupations croissantes concernant les risques de surendettement liés aux paris. L’Autorité australienne des communications et des médias (ACMA) aura la responsabilité de surveiller la conformité et d’appliquer les sanctions.
En parallèle, des voix s’élèvent pour critiquer les exemptions accordées aux loteries et au keno. Ces jeux, très répandus, sont souvent accessibles aux communautés les plus vulnérables. Les statistiques australiennes sur les jeux d’argent révèlent que les pertes liées aux loteries et au keno ont dépassé 3,2 milliards de dollars australiens en 2020-2021. Cette exemption pourrait donc limiter l’efficacité de la nouvelle réglementation en matière de prévention du surendettement.
La ministre des Services sociaux, Amanda Rishworth, souligne que la lutte contre les dommages liés aux jeux en ligne nécessite une approche continue. Le gouvernement, en collaboration avec les États et territoires, s’engage à renforcer la sécurité des Australiens face aux risques liés aux jeux d’argent. Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large pour créer un environnement de jeu plus sûr et plus responsable.
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