Il n’y aura toujours pas de paris sportifs légaux en Géorgie. La loi conduite par certains législateurs sur les paris sportifs en Géorgie n’a pas été adoptée par le Sénat. Ce dernier, interdit de cette manière la loterie d’État de mettre en place des paris sportifs et des paris sur les courses de chevaux. Une loi pourtant très attendue par un groupe d’entreprises et des équipes sportives professionnelles d’Atlanta qui avaient montré leur désir de voir cette loi exister.
Le rejet de la loi sur les paris sportifs et hippiques
Ils ne sont que 19, les législateurs qui ont voté pour l’adoption d’une loi qui autoriserait la pratique des paris sportifs en Géorgie. Très peu dans un corps législatif composé de 56 membres ce jour-là. Le projet de loi 57 du Sénat, qui aurait ordonné à la loterie d’État d’inclure les paris sportifs et les courses de chevaux, a donc été rejeté à 37 contre 19. Ce n’est de ce fait pas demain qu’il sera possible de voir se pratiquer des paris sportifs légalisés en Géorgie. Cependant, les gains sur l’hippodrome étaient payés par l’hippodrome lui-même ou une autre société plutôt que par le pool de paris dans le projet comme le souhaitent les législateurs. Seulement, cette configuration de jeu très traditionnelle où l’ensemble des enjeux misés par les parieurs serait mutualisé en une masse commune puis redistribué aux gagnants au prorata de leurs mises, après déduction d’un prélèvement proportionnel destiné à financer la course et avec des côtes évolutives jusqu’au moment de course n’est rien de plus qu’un pari mutuel que la constitution interdit fondamentalement.
Toutefois, le projet de loi ne sera pas abandonné de sitôt, car les législateurs devront le réétudier dans le cadre d’un nouvel examen.
Une loi pour contrer le rejet de la précédente
Par ailleurs, une autre législation est en cours de préparation. Ce nouveau projet de loi vise principalement à autoriser uniquement les paris sportifs. Les paris sur les courses de chevaux seront donc exclus du champ d’application de ce nouveau projet de loi. Ce projet attend de passer au vote des membres de la Georgia House, et une proposition permettant aux électeurs de décider de la question par référendum pourrait encore obtenir un vote au Sénat.
En effet, cette manœuvre vient du fait que le principal tord reproché au projet de loi sur les paris sportifs et hippiques qui vient d’être rejeté est constitutionnel. De fait, la constitution géorgienne interdit strictement les paris mutuels et les casinos.
Il y va de l’intérêt des représentants républicains qui sont à l’origine de ce projet de loi. Ce compromis permettrait de faire adopter une loi sur les paris sportifs sans évoquer l’option d’un amendement constitutionnel. Ce qui est un très grand avantage, car arriver à introduire un amendement constitutionnel nécessite un vote à la majorité des deux tiers dans les deux chambres de l’Assemblée générale. À ceci devrait s’ajouter le soutien de la majorité des électeurs dans tout l’État. Une manœuvre incertaine, voir improbable, parce que les républicains n’ont pas la majorité des deux tiers dans les deux chambres législatives, et pire encore, plusieurs élus républicains peinent encore à soutenir officiellement le jeu en raison de leurs convictions morales.
Pourtant, un projet de loi standard, à l’instar de celui que le Sénat vient de rejeter, ou même à l’image de celui qui est sera soumis à la Georgia House ne nécessite qu’une majorité simple des deux chambres et de la signature du gouverneur républicain Brian Kemp. Un véritable avantage vu que le gouverneur Kemp a déjà témoigné sa volonté de légaliser officiellement les paris sportifs.
Les précédentes tentatives infructueuses de faire adopter une loi sur les jeux
Depuis l’adoption de loi qui a validé la création de la loterie d’État en 1992, aucun autre projet de loi sur les jeux d’argent n’a réussi à aboutir. Des rejets perpétuels qui sont à l’origine du grand retard que connait la Géorgie en matière de jeux en comparaison aux autres États des États-Unis d’Amérique.
Plusieurs opposants à ces nombreux projets de loi qui ont échoué ont toujours fait valoir les règles morales avant les intérêts financiers. Ceux-ci maintiennent que l’État de Géorgie ne devrait pas étendre la loterie d’État à d’autres formes de jeux, même si cela rapporte déjà environ 1,5 milliard de dollars américains par année destinés aux programmes scolaires, primaires et aux bourses universitaires. À ce sujet, le sénateur Marty Harbin, républicain de Tyrone, l’une des figures de proue de cette opposition, pense que le principal problème avec les jeux est que la notion de perdant y est inexorablement associée. Il faut toujours un gagnant et un perdant et c’est toujours la maison qui gagne.
Cet avis semble ne pas être partagé par les principaux promoteurs de la légalisation des paris sportifs et hippiques en Géorgie. Ils clament premièrement que le projet de loi 57 du Sénat exigerait que la totalité des bénéfices tirés de cette activité soit exclusivement réservée et utilisée sur les bourses universitaires et les programmes préscolaires, comme l’exige la Constitution, que la loterie d’État réalise déjà.
Deuxièmement, ceux-ci pensent que l’État pourrait tirer énormément de revenus de cette activité. Lesquels revenus vont dans les poches de quelques promoteurs véreux de paris illégaux actuellement. Pour le sénateur Brandon Beach, républicain d’Alpharetta, les paris sportifs non réglementés ont pour le moment cours dans le noir avec des bookmakers les plus nocifs pour les populations.
De l’avis Billy Hickma qui parraine ce projet de loi et qui prend largement part au développement des courses hippiques aux États-Unis d’Amérique, les courses de chevaux auraient un véritable impact économique sur le quotidien des populations encore plus grand que celui des autres types de paris. De fait, cette activité soutiendrait l’agriculture et les éleveurs de chevaux.
C’est pourquoi tout le monde semble prédire que la Géorgie finira par légaliser certaines formes de paris sportifs. Pour Harold Melton, un ancien juge de la Cour suprême de l’État, qui, très tôt cette année, avait rédigé un papier à l’adresse de la chambre de commerce du métro d’Atlanta où il mentionnait que les paris sportifs pourraient être adoptés sans forcément modifier la constitution de l’État de Géorgie. Il reste à savoir comment.
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