Depuis quelques années déjà, ce n’est pas le grand amour entre l’organe norvégien chargé de réguler le secteur des jeux de hasard et le groupe Kindred. La pomme de discorde porte sur les modalités de recrutement des joueurs norvégiens. L’opérateur maltais a dû ainsi et à plusieurs reprises s’acquitter d’amendes conséquentes pour éviter que la situation ne s’envenime, mais la dernière menace que vient de lui servir le régulateur norvégien semble être la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
De nouvelles divergences qui n’arrangent pas les choses entre Kindred et le régulateur norvégien
L’autorité norvégienne des jeux de hasard (NGA) et le groupe maltais Kindred sont à nouveau en désaccord sur la légalité de l’acceptation des joueurs norvégiens. Cette controverse remonte à 2019, lorsque le groupe spécialisé dans les jeux d’argent avait reçu une injonction de la part de la NGA pour une licence de jeu intentionnellement requise. À cette époque, Kindred avait accepté, en grande partie du fait de l’amende journalière que le régulateur faisait planer sur lui.
L’amende s’élevait à environ 115 000 euros et le régulateur avait prévu de le calculer de façon quotidienne aussi longtemps que le groupe ne respecterait pas les activités de marketing censées cibler intentionnellement les joueurs norvégiens. Plus tôt ce mois-ci, l’autorité norvégienne a informé Kindred de son intention de mettre en application ses amendes journalières punitives, au motif que ce dernier continuait de cibler les joueurs norvégiens, violant ainsi le monopole du jeu en vigueur dans le pays. Néanmoins, l’opérateur maltais a dit toute son indignation à la suite de cette décision, affirmant s’être conformé aux directives qui lui ont été fournies par le régulateur.
Il appuie son argument sur les changements suivants opérés sur son site de casino en ligne :
- Le retrait du drapeau norvégien de toutes ses plateformes digitales et de ses outils marketing ;
- Le remplacement de tous les textes rédigés en norvégien par l’anglais ;
- Il a renommé tous ses casinos ayant des dénominations en norvégien par leurs variantes anglaises ;
- La suppression de toute campagne de publicité en Norvège.
L’opérateur a par ailleurs tenu à préciser qu’en dehors de s’être rapidement conformées aux exigences du régulateur, il avait soumis une demande de licence officielle qui lui permettrait d’exercer légalement sur le territoire norvégien.
Kindred dans une logique de collaboration bien qu’en position de force
Bien qu’étant disposé à collaborer avec la NGA, le groupe Kindred a très vite laissé entrevoir qu’il n’avait pas l’intention de la laisser outrepasser ses prérogatives. Selon un représentant du groupe, les changements consentis constituent une marque de bonne volonté de leur part. Il a ajouté que la NGA n’avait sur eux aucune autorité, étant donné qu’ils sont une entreprise maltaise opérant sous une licence de la Malta Gaming Authority (MGA).
Ils ont en outre déclaré qu’en vertu de l’accord commercial de l’Union européenne, il est légal pour les résidents norvégiens de jouer à des jeux de hasard en ligne sur des sites disposant d’une licence UE/EEA. Et de conclure en rappelant qu’ils ont adhéré aux normes de sécurité sur les jeux.
En l’état actuel des choses, Kindred n’est pas en quête de nouveaux joueurs norvégiens. Cependant, il accepte passivement les inscriptions des joueurs qui sollicitent ses services, ce qui est légal en vertu des réglementations de l’UE et conformément à leur licence MGA. En analysant froidement la situation, il est manifeste que la NGA est actuellement impuissante à faire appliquer légalement ses amendes, car Kindred ne relève d’aucun accord de licence norvégien.
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