Le gouvernement du Nigéria compte mettre en place un système central de surveillance qui permette à l’État de tirer profit des revenus de la loterie.
Abroger la loi sur les jeux pour générer des revenus
En marge d’une cérémonie de remise de matériel médical dans l’État de Gombe, dans le nord-est du Nigéria, George Akume, ministre des Fonctions spéciales et des Affaires intergouvernementales, a annoncé que le gouvernement va déployer bientôt un système central de surveillance de la loterie. À cet effet, l’ancien chef de la minorité et ancien gouverneur de l’État de la Benue a tenu à donner plus d’explication sur ce projet dont le compte-rendu a été publié dans The Guardian.
L’une des premières mesures que l’État s’engage à prendre en ce qui concerne la loterie nationale au Nigéria, c’est d’abroger la loi de 2005 et celle de 2021 sur les jeux. L’abrogation de ces deux lois vise en fait à permettre aux jeux d’argent à devenir une source de revenus complémentaire pour l’État fédéral. Un argent qui, selon les vœux de George Akume, ancien sénateur de Benue North-West, devrait contribuer à promouvoir une santé de qualité.
Assainir l’industrie des jeux d’argent
Mais au-delà des fonds que l’État nigérian espère générer en prenant cette décision, il y a la volonté gouvernementale d’assainir l’industrie du jeu d’argent. Dans sa déclaration, le ministre George Akume a affirmé que le but de cette mesure est surtout d’aider les entreprises locales du jeu à s’arrimer aux normes internationales. Si en le faisant, il en résulte davantage de revenus approuvés pouvant servir à financer d’autres causes sociales, le gouvernement, pense-t-il, ne peut que s’en féliciter.
De son côté, l’industrie du jeu qui souffrait jusque-là d’une double imposition et d’une double réglementation ne peut que se réjouir en avance de l’annonce de l’abrogation des lois de 2005 et 2021. Les opérateurs de la loterie au Nigéria eux aussi espèrent un certain allègement fiscal pour développer leur activité. N’empêche que la croissance de l’industrie de la loterie reste une réalité au Nigéria. C’est au regard de ce développement d’ailleurs que Lanre Gbajabiamila, directeur général de la Commission de Régulation de la Loterie Nationale Nigériane, avait annoncé, peu avant la Conférence Nationale sur les Jeux de Hasard, vouloir collaborer avec l’administration fiscale fédérale, pour augmenter les revenus du gouvernement nigérian.
Inclure la loterie dans les plans stratégiques de la nation
Une idée que reprend donc à son compte le ministre George Akume qui y voit une opportunité pour l’État de ne plus être dépendant uniquement des revenus du pétrole. Le gouvernement fédéral, aux dires de l’ancien président du comité sénatorial de l’armée, veut trouver d’autres sources de revenus que celles émanant du pétrole et du gaz naturel dont le pays est l’un des principaux exportateurs. Des revenus sur lesquels le ministre du président Muhammadu Buhari compte probablement pour promettre à Gombe, de nouveaux équipements médicaux.
Sachant, comme il l’a déclaré, que la loterie est une source de revenus alternative, le gouvernement envisage de l’inclure dans les plans stratégiques de la nation. Pour y arriver, a-t-il dit, il faut rendre cette source de revenus aussi productive que durable. D’où l’avertissement lancé à l’endroit des opérateurs véreux qui ne voudront pas se conformer à la loi. Ils s’exposent, l’a précisé George Akume, à de graves sanctions. Ce d’autant plus que le gouvernement compte sur ces revenus pour attribuer à Gombe, les ambulances et les équipements médicaux demandés encore par le commissaire de la santé de l’État.
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