Dans le cadre du projet de la société Casigrangi d’acquérir au minimum les 50,1 % des actions de la Société Française de Casinos (SFC), un communiqué récemment rendu public faisait état d’un nouvel accord de cession conclu par Casigrangi auprès d’un autre actionnaire de la société. Après la récente acquisition des actions et droits de vote à hauteur de 42,32 % du capital de la SFC par Casigrangi, c’est maintenant auprès de Frameliris que la filiale de la holding Ginestet essaie de conclure des accords, afin d’obtenir les 37,05 % d’actions que cette dernière possède au sein de la société. Ces accords pourraient ainsi permettre à la filiale du groupe Ginestet de prendre le contrôle de 79,37 % des actions de la SFC.
Casigrangi et Frameliris, des accords de cession en bonne voie
Le 23 juillet dernier, la Société Française de Casinos (SFC) informait ses différents actionnaires, via un communiqué, que des accords de cessions étaient en passe d’être conclus avec la société Casigangi pour céder à cette dernière 42,32 % de ses actions, et ce au prix de 1,70 euro l’action. Cela intervenait suite au désistement du groupe Circus avec qui les négociations avaient été engagées en premier lieu.
En date du 1er août dernier, la SFC et la société Casigangi, filiale du groupe Ginestet, annonçaient encore que d’autres accords sont en train d’être conclus pour permettre à Casigangi d’acquérir 37,05 % de part du capital et de droits de vote supplémentaires, et ce toujours au prix de 1,70 euro.
Ces 37,05 % d’actions qui étaient jusque-là détenus par la société Frameliris devraient ainsi porter le pourcentage total d’actions et droits de vote détenus par Casigrangi à hauteur de 79,37 %, faisant ainsi de la société le principal actionnaire de la SFC.
La Société Fameliris et les autres actionnaires de la Société Française de Casinos se sont ainsi engagés, suite à diverses tractations avec l’acquéreur Casigrangi, à lui céder l’intégralité de ces actions.
Toutefois, cette cession est pour le moment soumise à des conditions suspensives, notamment l’autorisation du ministère de l’Intérieur qui est plus que nécessaire à la conclusion de ces accords de cession.
Si tout se passe comme prévu, l’une des conditions suspensives usuelles de ces accords qui devraient permettre à Casigrangi de devenir le principal actionnaire de la Société Française de Casinos pourrait bientôt être levée, à savoir l’obtention d’un minimum de 50,1% des parts de la SFC.
Le groupe Circus freine les ambitions de Casigrangi
Dans ce même communiqué rendu public par la Société Française de casinos en date du 01er août, cette dernière annonce aussi à ses actionnaires que le Groupe Circus qui s’était pourtant désisté dans le processus d’acquisition de ces actions pour cause de COVID-19 aurait intenté une action en référé à l’endroit de Frameliris.
Cette action du groupe Circus serait notamment menée dans le but d’emmener Frameliris à lui céder les actions qu’elle détient pour un montant de 1,50 euro par action.
Le Groupe Circus espère ainsi obtenir que la société Frameliris se voie interdite de céder les titres qu’elle possède au sein de la Société Française de Casinos à la société Casigrangi.
Le communiqué précise également que cette action du groupe Circus serait motivée par une lettre d’offre conclue entre le groupe Circus et Frameliris au mois de juin dernier.
Bien que Frameliris s’en défende en estimant que cette lettre ne l’obligeait alors en rien à céder ses actions au groupe Circus, pour le moment, la manœuvre intentée a pour seul effet de freiner les ambitions de Casigrangi.
En effet, le juge de référé pourrait bien faire droit à la demande de Circus, et même si ce n’était pas le cas, il existe des voies de recours que le Groupe pourrait emprunter, ce qui prendra du temps.
Si les choses se passent ainsi, la condition suspensive relative aux 50,1 % d’actions minimum à acquérir par la société Casigrangi ne serait toujours pas réalisée.
Une réunion d’urgence est prévue d’ici peu entre le conseil de Casigrangi et les contractants de la société pour décider de la marche à suivre. Si l’action du groupe Circus n’aboutit pas, la suite de l’acquisition des parts détenues par Frameliris devrait se passer sans encombre, et Casigrangi se retrouverait en possession de 79,37 % des actions de la SFC au prix de 1,70 euro l’action.
Dans ce cas, un expert indépendant devra être nommé pour s’assurer et se prononcer, afin de savoir si les conditions financières de l’offre publique sont équitables. Quoi qu’il en soit, cette offre publique ne devrait pas être attendue avant le début de l’année 2021.
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