Le directeur général de Playtech pourrait toucher un bonus immense de plus de 30 millions de livres

La nouvelle politique de rémunération de Playtech prévoit un bonus de plus de 30 millions de livres pour le directeur général Mor Weizer. Playtech entend obtenir l’approbation du conseil d’administration lors d’une assemblée générale, prévue pour le 19 décembre 2019.

Il faut relever que le nouveau bonus ne peut être obtenu que si le cours en bourse de l’entreprise atteint la barre des 16 £. Lors de la dernière réunion du conseil d’administration, tenue au mois de mai 2019, le nouveau système de rémunération de Playtech s’est heurté à l’avis défavorable de 41,8 % des actionnaires. 40,9 % des actionnaires se sont prononcés contre la nouvelle rémunération du directeur général. Toutefois, l’entreprise a enregistré dans l’ensemble une belle performance dans ses activités, malgré les difficultés connues par sa filiale TradeTech. Playtech compte sur cette annonce de profits favorables pour soutenir sa nouvelle politique.

Un bonus conditionné par de bonnes performances boursières de Playtech

Playtech est sur le point d’adopter une nouvelle politique de bonus. Selon un communiqué de l’entreprise, une assemblée générale du conseil d’administration se tiendra le 19 décembre 2019. L’objectif de cette assemblée est d’obtenir l’approbation du nouveau système de rémunération de l’entreprise par les investisseurs. Ce nouveau système prévoit un bonus en action d’une valeur de plus de 30 millions de livres pour le directeur général Mor Weizer. Le manager pourrait bénéficier de 1,9 million d’actions. Pour cette année, la rémunération nette du manager général est estimée à plus de 6 millions d’euros.

Le bonus accordé au directeur général est conditionné par une performance du cours de l’action de l’entreprise sur une période de cinq ans. Le nouveau système de rémunération dispose que le directeur général M. Weizer bénéficiera des actions d’une valeur de 30,4 millions de livres, s’il parvient à faire grimper le cours de l’action de l’entreprise à 16 £. Un pari idéal pour une entreprise qui fait partie du FTSE 250. Cet objectif vise notamment à renverser la courbe du cours en bourse de l’entreprise. Depuis l’été 2017, le prix de l’action de Playtech est en baisse. Cette situation est due aux nouvelles contraintes rencontrées par l’entreprise sur le marché asiatique, notamment en Chine et en Malaisie.

Le président du comité de rémunération de Playtech, Ian Penrose, souligne que le but de la nouvelle politique est d’encourager les performances exceptionnelles de l’entreprise. Il ajoute que cette politique est mise sur pied après la signature du contrat avec le conseil d’administration.

Une tentative de plus au regard des nouvelles perspectives de bénéfices

L’annonce de la tenue d’une assemblée générale intervient quelque temps après que les actionnaires se soient opposés à la rémunération du directeur général. En effet, à l’issue de l’assemblée générale annuelle tenue au mois de mai 2019, 40,9 % des actionnaires se sont prononcés contre la politique de rémunération du manager, tandis que 41,8 % se sont opposés au système de rémunération de l’entreprise. Le projet a enregistré un soutien supplémentaire par rapport à l’année dernière, où 59,4 % des actionnaires s’étaient opposés à la rémunération du dirigeant. Les actionnaires institutionnels se sont prononcés en faveur de la nouvelle politique de rémunération. Playtech n’est pas la seule société à avoir fait face à la révolte des actionnaires. GVC Holding, une autre grosse pointue de l’industrie des jeux de hasard, a vu son plan de rémunération rejeté par plus de 40 % de ses actionnaires au cours de cette année.

D’une manière générale, les activités Playtech enregistrent des bénéfices stables. Pour ce qui est des activités B2B et B2C, les performances ont été exceptionnelles dans l’ensemble. L’entreprise prévoit une vente partielle ou totale dans son activité de casino occasionnel. Celle-ci a enregistré un chiffre d’affaires stable pour le second semestre. Néanmoins l’entreprise a connu des difficultés dans sa filiale TradeTech, une société spécialisée dans la négociation financière.