La publication récente du livre blanc sur les jeux d’argent au Royaume-Uni se perçoit comme un vent nouveau, capable d’inciter plusieurs autorités de régulation des jeux à entreprendre des réformes législatives dans leurs pays. Charmée par ce document qui fait l’objet de vives controverses au parlement britannique, l’Australie semble tirer profit de quelques dispositions textuelles qu’elle juge utiles pour la révision de sa loi sur les jeux d’argent. Les États-Unis et le Canada découvrent aussi le texte ; peut-être que ces pays tenteront d’en faire autant comme l’Australie. Entre-temps, les nouvelles du fameux livre blanc qui fait vivre la machine législative britannique continuent de se répandre à l’échelle mondiale.
Une potentielle source d’inspiration pour envisager des réformes
Après sa publication il y a quelques semaines, le livre blanc sur les jeux d’argent au Royaume-Uni tente de séduire les gouvernements et les autorités de régulation des jeux de plusieurs pays du monde. Ce document britannique qui vise à introduire des modifications (d’ailleurs très controversées) allant dans le sens de l’amélioration du contenu de la loi de 2005 sur les jeux de hasard du pays est qualifié de texte-modèle par plusieurs. Ce document semble avoir charmé certains membres du gouvernement australien et peut donner lieu à une éventuelle initiative de réforme pour revoir la situation de la réglementation des jeux en Australie.
Dans cette situation qui fait du livre blanc un élément attractif pour la refonte des lois sur les jeux dans certains pays, sa formulation ou simplement son contenu bien que discuté actuellement par les instances législatives au Royaume-Uni est considéré comme une source théorique potentiellement exploitable par tous les pays qui souhaitent réviser leurs textes sur les jeux d’argent. En effet, l’Australie n’est pas le seul pays qui s’intéresse à ce contenu charmant. Les États-Unis et le Canada ont aussi jeté leur dévolu sur ledit document et considèrent que les textes d’origine européenne peuvent regorger des formulations réglementaires nécessaires au bon fonctionnement de leurs marchés de jeux respectifs. Ces données contenues dans le livre blanc peuvent donc renforcer leurs dispositifs de protection des consommateurs et les aider à promouvoir le jeu responsable.
Avis d’experts
Dans une discussion impliquant la professeure Sally Gainsbury (directrice en charge des traitements liés aux jeux et de la recherche clinique de l’Université de Sydney), le professeur adjoint Kahlil Philander de l’Université de l’État de Washington, Ben Haden (le directeur de la commission britannique des jeux d’argent) et Tim Miller (le directeur exécutif de la Commission britannique des jeux pour la recherche et la politique), ces différents intervenants expliquent cette influence créée par le contenu du livre blanc vis-à-vis de nombreux pays. Selon le professeur Gainsbury, les changements actuels qui se font ressentir au Royaume-Uni constituent un moyen facile pour permettre aux différents régulateurs australiens d’obtenir des conseils utiles pour améliorer leurs réglementations respectives. De façon simple, plusieurs éléments de cette réforme britannique font partie du programme de réglementation en Australie.
Ben Haden de son côté est convaincu que cette phase test que traverse actuellement le Royaume-Uni va permettre au régulateur australien et aussi à ceux des autres pays d’acquérir une solide compréhension plusieurs points essentiels comme le niveau de préjudice subi par les consommateurs ou l’étendue et la portée des solutions à définir face aux comportements des multiples victimes d’addiction notamment. Pour clôturer avec le résumé de cette discussion entre experts, Miller affirme que la prise en compte des opinions des consommateurs permet aussi aux régulateurs de mieux définir des politiques adaptées aux besoins du marché.
Bien que l’Australie soit ouverte à la découverte, l’un des plus gros problèmes dans ce pays est celui des effets créés par le marché noir. Celui-ci implique même des entreprises détentrices de licences de Curaçao. Plusieurs d’entre elles ont déjà été ciblées par le gouvernement australien et une stratégie de sensibilisation est en vue. Dans ce même sens, pour résoudre ce type de problème, des méthodes de communications visant à informer les représentants du gouvernement à Curaçao sont envisagées. En même temps, l’Australie a réussi à définir de nouvelles règles, plus strictes, qui ont abouti à la condamnation des opérateurs fautifs. Ceux-ci ont en effet payé de fortes sommes d’argent en guise des peines pécuniaires ou amendes. Dans cet élan de rétribution, même les entreprises les plus prestigieuses comme Crown Resorts ne font pas l’exception. Ce qui se passe au Royaume-Uni, disent Haden et Miller avec un certain degré de confiance, peut certainement être utile à d’autres juridictions également.
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