Afin de séduire les investisseurs, le Cambodge vient d’adopter une loi très avantageuse pour les casinos et les salles de jeux. Désormais, le secteur profite d’un taux d’imposition et une réglementation les plus intéressants sur le plan international. Grâce à cette fiscalité, le pays compte profiter d’énormes revenus et développer son économie.
Des impôts très profitables
Selon le gouvernement cambodgien, la nouvelle loi permettra d’optimiser la solidité et la sécurité du marché du divertissement sur le territoire. La Law on the Management of Commercial Gambling a été votée en décembre dernier. La gestion des jeux de hasard commerciaux inclut une nouvelle entité qui prend en charge la supervision de l’industrie. D’après les déclarations du responsable du ministère de l’Économie et des Finances, Ros Phearun, ces nouveaux règlements prévoient un domaine d’activité équilibré, sain et compétitif. L’objectif sera de privilégier la croissance des jeux commerciaux au lieu de monopoliser les casinos autonomes. Toutefois, le jeu et le divertissement seront réunis permettant de cibler toutes les catégories de clients.
En tout, le Cambodge abrite 93 casinos agrémentés dont la majeure partie d’entre eux se situe autour des villes frontalières et de la ville côtière de Sihanoukville. Les établissements accueillent essentiellement des visiteurs étrangers puisque les résidents n’ont pas accès aux différents sites.
À la suite de l’adoption de la nouvelle loi, les complexes et les casinos autonomes paieront des impôts sur les revenus bruts des jeux ou GGR. En clair, le montant du paiement s’élève à 4 % pour les joueurs VIP et 7 % du côté des autres clients. Par ailleurs, les centres de villégiature bénéficieront d’une autorisation d’exploitation de 20 ans au maximum. Quant aux casinos, les licences s’étendront à cinq ans. Cette année, les nouveaux taux de GGR seront applicables et diffèrent à 39,5 % de ceux de Macao. Dans tous les cas, les professionnels affirment que ces nouveaux changements n’impacteront pas de sitôt le marché des jeux de hasard cambodgien. D’ailleurs, le directeur associé d’Euro Pacific Asia Consulting, Shaun McCamley, est également de cet avis en précisant que ce serait un processus lent. Il a ajouté que le pays ne dispose pas de ressources nécessaires pour lutter contre la corruption et appliquer la loi à la lettre. À noter que c’est le Comité des jeux de hasard commerciaux qui s’occupe de l’application de la plupart des réglementations.
Les jeux en ligne, toujours interdits
Pour le directeur de Global Betting and Gaming Consultants, Lorien Pilling, même si cette loi offre confort et avantage, mais ne changera pas totalement l’image du secteur. De plus, les locaux n’auront pas toujours l’occasion d’accéder aux maisons de jeux donnant le privilège aux joueurs internationaux. De son côté, les paris sportifs ne seront accessibles qu’aux casinos et aucune licence de jeu en ligne n’est incluse dans la liste. En dépit de la situation, les jeux d’argent en ligne ont connu un succès fulgurant puisque les opérateurs web chinois utilisent la ville côtière en guise de plaque tournante. Afin de pallier sur le problème, le Premier ministre Hun Sen a proclamé l’interdiction des jeux d’argent en ligne en août 2019. De toute manière, cette décision n’a pas été remise en question et aucune information n’a été communiquée à ce sujet jusqu’à ce jour.
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