Grâce à un jeu de plateau dénommé Gambling Escape, la Suisse veut lutter contre les méfaits du jeu. Il s’agit d’un programme de sensibilisation qui met en scène des joueurs adolescents où les mises se font en argent fictif. Basé sur l’idée d’échec, ce programme veut montrer aux joueurs à quel point perdre un pari doit les décourager. Considérés comme des sujets à risque, les jeunes des milieux scolaires, les adolescents des quartiers et des centres de loisirs sont les principaux bénéficiaires de ce programme de lutte contre les méfaits du jeu.
Prendre conscience en jouant
La sensibilisation des jeunes contre les méfaits du jeu en Suisse vient de commencer à travers un jeu de plateau dénommé « Gambling Escape ». C’est une stratégie adoptée par les milieux valaisans de la prévention et qui présente : deux parties machines à sous, une partie roulette, une partie blackjack, et une partie poker.
Pour sensibiliser un grand nombre de personnes, ce jeu a été conçu en langue française et allemande. Il sera même inséré dans les programmes scolaires et distribué au public (à la maison, au marché et aussi dans des centres de loisirs).
En effet, dans ces différentes parties de jeu, les joueurs misent avec de l’argent fictif pour tirer leurs dés. Dans la majorité des cas, ces parties se soldent par des échecs. Les effets de ces échecs qui sont censés promouvoir la sensibilisation. Autrement dit, perdre permet de mener une action de prévention de façon ludique.
En prenant conscience que tout repose sur le hasard, les joueuses et joueurs comprennent les pièges des jeux de hasard et d’argent, les faibles probabilités de gagner et les incitatifs psychologiques qui les poussent à jouer.
Selon l’avis de Romaine Darbellay, responsable du programme de prévention du jeu excessif, à Promotion Santé Valais, au cours de ces différentes parties de jeu, il y a vraiment un échange qui naît autour des questions liées au jeu de hasard, de probabilité, de fausses croyances.
Population cible
La Suisse compte de nombreux joueurs de casinos parmi lesquels les jeunes. Ceux-ci sont particulièrement touchés par l’addiction aux jeux d’argent. Statistiquement parlant, 5 % des personnes entre 15 à 25 ans sont considérées comme des sujets à risque.
D’après les analyses de Promotion Santé Valais, c’est au cours de l’adolescence que la maturation du cerveau se consolide. Et c’est le stade de la vie où l’individu peut vivre des expériences à effet bien plus fort qu’à l’âge adulte. Donc, de 15 à 25 ans, ils courent un grand risque de se livrer de façon excessive au jeu de hasard. Pour Camille Robert, coordinatrice du programme intercantonal de lutte contre la dépendance au jeu, les jeunes sont des cibles par excellence pour valoriser l’industrie du jeu.
Publicité et méfaits liés au jeu
Comme autre raison principale qui justifie l’exposition des jeunes aux jeux d’argent, il y a la publicité. Il faut reconnaître les effets créés par toutes ces activités ou méthodes de marketing concernant le paiement, le développement des jeux en ligne. Cela pousse également ces derniers à s’engager dans cette voie de pari sans pour autant maîtriser les contours exacts.
L’âge moyen pour parier est de 16 ans. Entre 2014 et 2018, le degré de participation des jeunes dans la formation des sujets à risque ou problématique s’est multiplié par 10. Toutes ces informations sont rapportées par Addiction Suisse.
Depuis 2019 les réseaux sociaux sont devenus de plus en plus des moyens de communication qui regroupent plusieurs jeunes autour des jeux d’argent. Avec le développement des casinos en ligne et la publicité sur Facebook, Twitter, Instagram et autres, l’effectif de ces sujets à risque a encore augmenté.
Laisser un commentaire