L’Espagne enregistre le taux d’addiction des jeunes aux jeux de hasard le plus fort du vieux continent. C’est ce que révèle une étude menée auprès des jeunes de 14 à 21 ans. Le gouvernement envisage des mesures de luttes, qui vont consister à limiter significativement la visibilité des jeux de hasard dans le pays.
1 jeune sur 5 est dépendant des jeux en Espagne, plus que partout en Europe
Un rapport épingle l’Espagne. Ce rapport est issu d’une étude qui portait sur le rapport entre les jeunes et les jeux de hasard. La population étudiée était un ensemble d’individus dont l’âge est situé entre 14 ans et 21 ans. Elle portait sur quelques pays européens et avait entre autres buts, l’objectif de comprendre la relation qu’ont les jeunes avec les jeux de hasard.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le constat est préoccupant. Du moins, c’est ce que laissent penser les dires de certaines autorités espagnoles. L’étude qui a été menée a montré qu’en Espagne, 1 jeune sur 5 est en addiction de jeux de hasard. L’Association des psychologues de Madrid et la Fédération des Parieurs Réhabilités affirment que ce taux d’addiction de la jeunesse au jeu de hasard est le plus haut d’Europe.
Les autorités de Madrid dénoncent l’augmentation drastique de la visibilité des jeux de hasard ces dernières années. En effet, le rapport démontre qu’entre 2013 et 2016, le nombre de salles de jeux a triplé dans la capitale espagnole. À côté de cela, le même rapport informe de ce que 40 salles de jeux ont ouvert à Madrid à proximité de salles d’études ou de cours.
Pour des mesures strictes de lutte contre la dépendance des jeunes aux jeux de hasard
Au vu de ces constats, les autorités madrilènes suggèrent une mesure de bannissement de tous les opérateurs de jeux de hasard. Concrètement, ces autorités proposent un périmètre neutre tout autour des entreprises scolaires. Ainsi, la mesure qu’elles proposent exige qu’aucune salle de jeu ne soit aménagée à moins de 100 mètres des écoles. Le but ici est de lutter contre l’addiction des jeunes aux paris.
Les mesures proposées par les autorités madrilènes sont intéressantes, mais certains experts pensent qu’elles seraient insuffisantes. Pour eux, si l’on ferme les salles de jeu situées autour des écoles, cela n’influencera pas beaucoup le phénomène de l’addiction des jeunes, et cela même si la vérification des cartes d’identité est renforcée. Ils pensent que, même si les jeunes se rendent dans les salles, ils sont beaucoup plus présents sur les plateformes en ligne de jeu de hasard.
L’officier de police madrilène, Tomás Calamardo, s’insurge contre l’absence de mesures de lutte contre le jeu de hasard dans le pays. Il relève que le tabac et l’alcool subissent une campagne de lutte active, tandis que les jeux de hasard, tous aussi nocifs pour la société, semblent être délaissés. L’officier pense que les jeux de hasard doivent être pris au sérieux par le gouvernement, puisqu’ils sont présents au quotidien et donc à la portée des jeunes. De plus, une figure emblématique telle que le célèbre footballeur Cristiano Ronaldo dans la publicité d’un jeu de hasard est un fort élément d’influence de la jeunesse.
Il faut dire que l’officier Calamardo tient des séances de travail avec de jeunes addicts des jeux de hasard. Il affirme que gagner aux jeux de hasard est la pire chose qui puisse arriver à un jeune. L’officier de police Tomás Calamardo n’est pas le seul à attirer l’attention sur la lutte contre le jeu de hasard en milieu jeune. Pour le médiateur Francisco Fernández Marugán, il faut opérer le bannissement total des jeux de hasard.
Le gouvernement quant à lui avait déjà posé des mots sur ce problème. En début d’année, le Ministre des Finances d’Espagne, Maria Jesús Montero, avait dévoilé un plan de lutte contre les jeux de hasard. Ce plan montre un tas de mesures qui sont déjà appliquées ailleurs. Au menu, le gouvernement suggère le bannissement des publicités de jeux de hasard à des heures où les jeunes sont encore éveillés ; le bannissement de ces publicités pendant les évènements sportifs à grande audience ; l’interdiction des publicités dans ce domaine mettant en jeu des célébrités. Pour le Médiateur Francisco, le non-respect de ces mesures doit être sanctionné par le bannissement de l’opérateur.
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