En 2018, le Japon s’est donné la possibilité d’accueillir 3 hôtels-casino en son sein. Cette annonce a créé des espoirs qui seront désillusionnés par des vents contraires. Le projet reste cependant réalisable.
Un projet casinotier désillusionné
Le Japon a feinté les opérateurs de jeux de hasard. En effet, en prélude à son ouverture, le pays affichait des signaux laissant penser qu’il allait se constituer en un havre d’opportunités pour le jeu de hasard. En 2018, le pays a adopté un projet de loi particulier dans ce sens. Cette loi portait sur les casinos-hôtels. Elle prévoyait la mise sur pied de 3 établissements dans la péninsule. Mais, cela ne risque pas être le cas au vu des évolutions qu’a connu et que connait le pays.
On dénombre de nombreux scandales dans le pays, la corruption, des retards, et les effets de la pandémie au coronavirus. Ces phénomènes ont réduit l’engouement des préfectures à lancer des Appels d’offres comme cela était prévu. Finalement, seulement 3 préfectures lanceront un Appel d’offres : Osaka, Wakayama et Nagasaki. Ces phénomènes négatifs auraient aussi détourné certains opérateurs de l’intérêt qu’ils portaient pour le Japon en pleine ouverture. Wynn Resorts, Las Vegas Sands, Galaxy Entertainment, Caesars Entertainment, et Hard Rock international ont tous décommandé, et n’ont plus soumissionné aux appels d’offres. Certains analystes ont tôt fait de conclure que le gouvernement japonais ne sélectionnerait que 2 projets maximum, tout en prenant au sérieux le scénario du refus total.
La réalisation du projet reste possible
Le projet du Japon de se doter d’infrastructures de casino n’est pas complètement tombé à l’eau. Le gouvernement reçoit les propositions jusqu’au mois d’avril 2022. La ville d’Osaka continue a développé son projet d’hôtel-casino avec l’opérateur MGM Resorts des États-Unis. Ce projet d’une valeur de 9,1 milliards de dollars est l’un des plus avancés du pays. Mais son évolution risque de connaitre quelques difficultés avec l’accession du Dr. Takeharu Yamanaka à la tête de la mairie de Yokohama. Ce dernier a effectivement basé sa campagne sur la négation du projet de casino.
Parmi les villes qui font vivre le rêve casinotier japonais, il y a Nagasaki et Wakayama. À Nagasaki, l’opérateur retenu est Casinos Austria. À Wakayama, c’est Clairvest Group qui a été sélectionné. Notons que ces villes ne sont pas les plus peuplés du pays. Nagasaki est à la 36e place, tandis que Wakayama et à la 53e place. Cela peut poser un problème sur leur attractivité, et donc leur capacité à absorber le choc d’un projet de casino. Rappelons, à ce propos, que la loi de 2018 précise que chaque projet proposé doit montrer les évidences démontrant le potentiel d’attractivité du projet auprès des touristes, de se démarquer de la concurrence internationale, et de profiter à l’environnement local. Les résultats définitifs devraient être disponibles en octobre 2022.
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