Un projet de loi du Nevada contraint désormais le Nevada Gaming Control Board à élaborer et à publier la liste des joueurs de poker exclus ou suspendus. Cette nouvelle réglementation a suscité une vive opposition de la part d’un seul opérateur de poker en ligne de l’Etat, Caesars Entertainment. Le propriétaire de la plateforme WSOP.com n’a pas caché son mécontentement auprès du comité judiciaire de l’Assemblée.
Un peu plus de transparence pour les allégations de tricherie
Dans le domaine du poker en ligne, il est souvent difficile de repérer certaines méthodes de triche en citant particulièrement la collusion entre joueurs. Cette tactique consiste à surtout à tromper son adversaire en élaborant une stratégie de communication spécifique. D’autres procédés existent notamment l’utilisation d’un logiciel visant à examiner les données, à collecter l’historique et à donner des prévisions sur les mouvements des joueurs. L’implication de cette technologie permet aux tricheurs d’augmenter leur chance de gagner.
Pour la vice-présidente de Caesars Digital dédié au poker en ligne, Danielle Barille, chaque main effectuée sur la plateforme WSOP.com est minutieusement contrôlée par des algorithmes hautement innovants. Le personnel étudie et signale chaque mouvement et déclenchement de logiciels proscrits lors de la session. La dirigeante a assuré que Caesars Interactive est sur le point de limiter le nombre de comptes qui ne respectent pas les conditions de service en basant sur des preuves concrètes. De toute manière, Caesars continue de coopérer avec le Gaming Control Board en vue de fournir des rapports en fonction des exigences.
Des triches sans preuve qui suscitent des inquiétudes
La rédaction du projet de loi AB380 a été réalisée par la pro du poker Sara Cholhagian Ralston en partenariat avec le président de l’Assemblée Steve Yeager. Sa présentation devant le comité s’est déroulée le 22 mars 2023. Selon les termes de cette nouvelle règle, les opérateurs de poker en ligne sont obligés de dévoiler les noms des joueurs bannis ou interdits pour tricherie. Ralston a mis en exergue la nécessité d’instaurer la transparence au sein de la communauté du poker au Nevada et la protection des joueurs. De plus, elle a souligné que les joueurs n’ont pas toujours accès aux renseignements concernant leurs concurrents d’où la difficulté de prendre des décisions objectives.
Toutefois, le lobbyiste de Caesars, Mike Alonso, a déclaré que le processus devrait causer de nombreux inconvénients en termes de coût et de complications. Il a ajouté que le groupe travaille étroitement avec le régulateur du Nevada en fournissant toutes les informations nécessaires. Devant le comité, le responsable estime la compétence du Gaming Control Board en tant qu’organisme d’application de la loi.
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