L’autorité des jeux en ligne de Malte continue de renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent. Elle a mis en place un programme qui aidera à filtrer les transactions suspectes. Ce projet fait partie des efforts entrepris par le pays et surtout par le régulateur, qui a pour but d’améliorer son image publique qui a été entachée par des scandales l’année dernière. En effet, des failles ont été dévoilées ainsi que des absences de contrôles sur certaines sociétés. Il faut le rappeler, Malte est un petit pays qui vit des jeux d’argent, car de nombreuses sociétés s’y sont installées.
Une nouvelle unité pour redorer son image
Le régulateur des jeux en ligne à Malte compte bien soigner son image devant le public, car toute l’économie du pays en dépend. En effet, le pays vit essentiellement des jeux d’argent qui ont permis de créer un nombre important d’emplois. Des scandales sur des blanchiments d’argent, des absences de contrôles et des failles qui favorisent largement le blanchiment d’argent ont été révélés au grand jour par d’anciens employés de certaines sociétés. La mise en place de ce nouveau programme est ainsi incontournable pour l’autorité des jeux d’argents en ligne.
La Malta Gaming Authority intervient également après avoir adopté la quatrième directive anti-blanchiment de l’Union européenne et qui a été lancée en décembre de l’année dernière. Cette nouvelle unité est déjà en plein travail actuellement. Elle effectue régulièrement des inspections sur les sites avec ou sans licence de la MGA. Ces contrôles peuvent être menés en collaboration avec la Cellule d’analyse du renseignement financier de Malte ou FIAU. Cette unité réalisera aussi des descentes sur terrain pour les sociétés qui possèdent des permis terrestres et celles qui opèrent en ligne également.
Une unité qui intervient après une arrestation en Italie
Cette nouvelle unité appelée AML a été lancée juste après que la MGA a dû effectuer une enquête sur des opérateurs de jeux en ligne qui proposent ses services en Italie. Une arrestation a été effectuée où un homme qualifié de roi des paris a été accusé de réaliser des opérations autorisées par la MGA et qui se faisaient avec des groupes mafieux. Après cet incident, le président de la MGA Joseph Cuschieri a émis son souhait de collaborer avec les autorités italiennes pour éviter que ce type d’infraction ne se reproduise à nouveau.
Il a également renforcé son désir d’intensifier les contrôles au niveau des sociétés qui opèrent en Italie. La MGA a affirmé que c’est un premier pas qui continuera progressivement. Très vite, elle a également réagi et la presse italienne a rapporté que des lettres ont été déjà adressées à des entreprises italiennes qui possèdent une licence maltaise. Elles devront répondre à une vingtaine de questions spécifiques. Parmi elles figurent en outre les protocoles AML. L’autorité veut également prouver que les affirmations de la Commission anti mafia italienne sont fausses. Cette dernière l’accuse de ne pas déployer tous les efforts nécessaires pour supprimer les opérations qui sont liées avec la mafia.
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