Le groupe d’action financière (GAFI), institution mondiale de lutte contre le blanchiment d’argent vient de féliciter Malte pour son avancée remarquable dans sa stratégie de lutte contre le blanchiment d’argent. C’est une information issue de sa 6e session plénière qui réunissait 206 membres. Depuis l’inscription de Malte sur cette liste grise (en juin 2021) qui vise à renforcer son dispositif sécuritaire en matière financière, le pays pose des actes positifs pour effacer ses initiales de cette liste. Si la commission d’inspection qui ira à Malte confirme que ce pays respecte les protocoles exigés en 2021, son nom sera effacé de cette liste.
Une avancée dans la lutte contre le blanchiment d’argent
Le groupe d’action financière (GAFI), organisme mondial de lutte contre le blanchiment d’argent, félicite Malte pour ses avancées en termes de lutte contre le blanchiment d’argent. C’est au cours de sa sixième session plénière tenue tout récemment que cette institution mondiale affirme que ce pays ménage des efforts considérables dans le renforcement de son régime de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Lors des débats intervenus pendant les quatre jours de travail, les 206 membres présents ont conclu en disant qu’une telle avancée donne à ce pays insulaire la possibilité de sortir de cette fameuse liste grise (liste constituée des pays qui présentent des lacunes dans leurs politiques de lutte contre le blanchiment d’argent) pour être inscrit dans la liste des pays dignes de confiance.
Pourquoi une telle affirmation ? Pour mieux comprendre cette publication du GAFI, il faut revenir aux faits survenus antérieurement.
En effet, c’est depuis juin 2021 que l’État de Malte est inscrit sur une liste grise. Cette inscription a été demandée par le GAFI.
La raison de cette inscription était due au fait que ce groupe avait constaté un manquement ou un déficit dans les protocoles de surveillance financière que ce pays appliquait en matière de blanchiment d’argent. Bref, pendant cette période, Malte ne parvenait pas à mieux se concentrer sur les dispositifs de lutte contre le blanchiment d’argent. En plus, en 2022, une certaine légèreté s’était révélée dans la manière dont les opérateurs de l’industrie des jeux recensaient les informations relatives à l’identification des clients ou de leurs comptes. Tout se faisait avec légèreté. Il fallait donc une surveillance renforcée qui soit capable de garantir l’efficacité, la transparence et la survie du secteur financier maltais en général.
Après des mois d’observation, le GAFI et MONEYVAL (un comité composé d’experts en lutte contre le blanchiment d’argent) estiment maintenant que le pays peut enfin quitter cette liste. Mais, il faudrait qu’une commission se déplace pour confirmer cette avancée réelle.
Marcher comme le veut le GAFI
Malte est le premier pays d’Europe à rejoindre la liste grise de la GAFI. Après juste cette situation, le gouvernement du pays actionne un plan stratégique qui visait à soustraire l’identité du pays de cette liste. Bref, c’était une situation stressante à l’égard de la politique maltaise en général.
Depuis son inscription sur cette liste grise, les dirigeants de ce beau pays ne cessent de marcher selon les exigences de la GAFI. L’exigence majeure qui avait été imposée par le GAFI était celle de démontrer que les services financiers susceptibles d’être indexés par un quelconque doute de blanchiment d’argent fournissent des informations exactes sur leurs clients et les services proposés. À défaut, des sanctions dévastatrices devaient s’appliquer à l’égard des établissements qui violeraient cette exigence. Tout cela avait pour but d’identifier les potentiels profils à risques c’est-à-dire ces personnes susceptibles d’être impliquées dans le blanchiment d’argent. Pour atteindre ce but, la présence de la cellule de renseignement financier du GAFI a été nécessaire.
En quelques mots, Malte veut préserver l’économie de son pays pour ne pas souffrir ou être mal vue par cette institution à compétence universelle.
Une visite de terrain pour évaluer les protocoles sécuritaires sur place
À cette session plénière du GAFI, ce constat du progrès significatif permet aux intervenants de dire que Malte récolte les fruits de ses propres efforts. Compte tenu du fait que le plan d’action du livre gris est presque achevé, une dernière visite dans ce pays est prévue. C’est le rapport de cette visite qui dira véritablement si Malte peut finalement être retirée de cette liste grise pour rejoindre cette liste des pays dignes de confiance.
Au cours de cette visite, trois domaines prioritaires seront examinés :
- Premièrement, le GAFI vérifiera si les fonds inscrits sur les livres financiers du pays appartiennent effectivement aux titulaires des comptes bancaires correspondants.
- Deuxièmement, le GAFI étudiera de façon approfondie les mécanismes technologiques de lutte contre le blanchiment d’argent.
- Et troisièmement, ce groupe étudiera si ces techniques utilisées dans ce pays sont conformes aux dispositions légales et aux conventions internationales.
La date de cette visite n’étant pas encore fixée, le pays est paré à toute éventualité. Bref, Malte est dans l’attente de l’arrivée de ces inspecteurs chargés de mener cette mission qui donnera le verdict final.
Ainsi, en quelques mots, il est prévu une descente de terrain. Et c’est à l’issue de cette descente qu’il sera dit si les protocoles mis en place par Malte sont efficaces pour prévenir et réprimer les activités illicites dans le domaine financier.
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