Le marché noir des jeux de hasard a atteint des proportions insoupçonnables au Royaume-Uni. Le régulateur du secteur des jeux, l’UKGC, n’a manifestement pas pris toute l’entière mesure de la menace que représente du marché non réglementé pour les joueurs, le public et pour toute l’économie du royaume.
La Commission des jeux du Royaume-Uni a sous-estimé le marché noir des jeux de hasard
L’UKGC (United Kingdom Gambling Commission) a sous-estimé les dangers du marché noir. Ces derniers temps, la Commission a brillé par son déni, à l’égard de la vérité sur les jeux d’argent illégaux. Elle a qualifié de surestimés les dangers du marché noir. La Commission des jeux du Royaume-Uni s’est plutôt distinguée par sa gestion brutale de la réglementation sur les jeux de hasard.
En effet, l’UKGC a fait montre d’une extrême rigueur très poussée à l’égard des opérateurs de jeux agréés. De nombreuses critiques se sont pour élevées pour dénoncer cette façon de faire de la Commission. Celle-ci qui risque à terme d’éloigner les opérateurs licenciés et d’inciter par la même occasion les joueurs à se tourner les opérateurs non agréés, le marché noir.
Yield Sec révèle des chiffres accablants
Yield Sec, une équipe de recherche a démontré toute l’ampleur que prenait le marché noir des jeux de hasard au Royaume-Uni. Cependant que la Commission des jeux continuait de contester un embrasement de la situation. L’UKGC avait justement pris parti en prenant à la légère les alertes lancées sur les dangers croissants du marché noir. Cette position du régulateur, plus qu’insoutenable, a poussé le Conseil des paris et des jeux, mécontent de sa réponse, à investiguer sur la question lui-même. Le conseil a à cet effet commis une équipe d’enquêteurs qualifiés, Yield Sec, pour enquêter sur le marché noir des jeux de hasard, notamment durant la dernière Coupe du Monde de la FIFA.
Yield Sec a fait des découvertes, pour le moins surprenantes, voire plus qu’inattendues. Son rapport d’enquêtes révèle une explosion des jeux dans le marché noir. Les principaux aspects ayant fait l’objet de recherches indiquent qu’en 60 jours, c’est plus de 64 000 joueurs à risques qui ont rejoint des sites de jeux sans agrément. En outre, les visiteurs sont passés du nombre de 80 000 à 250 000 visiteurs chez les opérateurs sans licence. Enfin, les publicités sur les sites web destination des joueurs sur la liste d’auto-exclusion ont augmenté de 83 %.
Le fondateur et PDG de Yield Sec, Ismail Vali a déclaré que la tendance à la hausse des activités de jeu illégales lors d’évènements d’envergure traduit la menace permanente des opérateurs non agréés pour le public et plus encore pour les joueurs.
Selon le rapport d’investigation de Yield Sec, par rapport aux 12 minutes environ que peut prendre un joueur pour s’inscrire dans un site de jeu agréé, et placer une mise, ce temps est nettement supérieur au temps nécessaire dans un site non agréé. Le rapport indique que dans un site non agréé du marché noir, l’inscription et le placement d’un pari peuvent se faire en 30 secondes.
La responsabilité de la Commission des jeux du Royaume-Uni doit être engagée
L’UKGC doit être tenu pour responsable de l’enlisement de la situation, autrement dit du développement du marché noir. C’est du moins le sentiment partagé depuis la publication du rapport de Yield Sec. Il est reproché à la Commission de s’être quasi acharné sur les opérateurs de jeux légaux, par la pénalisation de la réglementation, et la surveillance systémique de leurs activités. Relâchant ainsi l’attention sur le marché non réglementé, qui en a profité pour se développer.
Le PDG du Conseil des paris et des jeux, Michael Dugher, s’est exprimé sur la question en disant que le rapport de Yield Sec souligne la menace considérable que représente le marché noir pour les joueurs et le public. Un marché non réglementé, menaçant et de plus en dangereux que les autorités ont choisi d’ignorer. Le gouvernement et le régulateur du secteur de l’industrie doivent dès lors faire preuve de vigilance et de prudence à l’égard du marché noir. Ils doivent surtout limiter les contrôles intrusifs à des niveaux bas qui encouragent les joueurs à aller vers les sites clandestins.
Les joueurs britanniques utilisent de plus en plus des sites non agréés. C’est ce que révèle le rapport du cabinet d’audit International PricewaterhouseCoopers. Le cabinet indique que l’utilisation des sites de jeu non agréés a pratiquement doublé au fil du temps en Grande-Bretagne. Il estime à des milliards de livres sterling le total des revenus réalisés dans le marché noir. Un montant qui ne profite malheureusement pas au marché local. Les opérateurs du marché noir n’ont pas de charges fiscales, ils ne paient pas d’impôts ni de taxes dans tout le royaume.
Le régulateur du secteur du jeu doit se concentrer sur l’intérêt du secteur du jeu réglementé. C’est ce que soutient BGC. L’UKGC doit résolument agir dans l’intérêt de l’industrie du jeu, car cette industrie crée plus de 100 000 emplois et génère plus de 7 milliards de livres sterling chaque année à l’économie du Royaume-Uni.
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