L’Université de Bordeaux accompagnée de sept mécènes ont créé une nouvelle chaire le vendredi 6 avril 2018. Financée par ces spécialistes des jeux d’argent et de hasard, le budget 235 000 euros contribuera au bon fonctionnement de la chaire. Parallèlement, l’Université va mener des recherches sur la régulation du secteur des jeux lucratifs. Par ailleurs, ce financement soutiendra des colloques en formation ainsi que la visibilité internationale d’un groupe de trois enseignants-chercheurs.
Des études qui nécessitent une alliance
Dans le cadre d’une incohérence des chiffres d’affaires du secteur, la Fondation de Bordeaux s’est alliée avec les sept piliers majeurs de l’industrie des jeux d’argent (L’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL), la Française des jeux (FDJ), le PMU, la Marocaine des jeux et sports, Betclic, le Groupe Barrière et ZETurf). Plus de 28 millions de citoyens français se ruent vers les loteries, les casinos, les jeux de grattage, le poker en ligne et courses hippiques. Puis, on constate que la somme emmagasinée depuis 20 ans dans les caisses des établissements de jeux est de 46 milliards d’euros en 2016 (+ 173%). Cela dit, les risques liés aux jeux de hasard suivent toujours. Une croissance qui doit être étudiée.
De ce fait, la Cour des Comptes a déclaré lors d’un rapport fait en 2016 que l’aspect de la régulation est insatisfaisant. Il ne se fie ni à une stratégie ni même à une programmation qui tient la route. De plus, le vaste commerce est en perpétuelle émancipation, soit 48 milliards d’euros de revenus fiscaux. Les recherches seront donc menées par trois enseignants-chercheurs de l’Université de Bordeaux : Aude Rouyère, professeur de droit public et directeur de Léon Duguit, en compagnie de Sébastien Martin et Jean-Baptiste Vila. Avec l’appui des sept mécènes. Ces deux entités collaboreront pour mener à bien la chaire. D’ailleurs, Mme Rouyère souligne l’importance de leur partenariat. Il faut savoir que le centre de la régulation ne se cantonne pas qu’à une seule dimension juridique.
La confidentialité et les intérêts privés
Afin de valoriser le statut des deux protagonistes, Bordeaux assurera l’investissement des recherches faites par les enseignants-chercheurs. Leurs travaux de recherches sont strictement confidentiels, affirme Jean Baptiste Vila. La confidentialité va dans les deux sens. Le projet n’est pas encore achevé, car les résultats devront s’axer sur le droit pénal et civil ainsi que les jeux. L’enveloppe de cette étude reste donc à promouvoir ce secteur en plein essor. À part ces formalités, l’objectif est de créer une instance de régulation qui peut être appliquée sur divers secteurs économiques.
Les juristes veulent être les seuls à s’approprier et parfaire le secteur. Néanmoins, l’étude menée depuis l’Université de Bordeaux apportera la clarté dans cet univers et ainsi mettre plus de profit dans ce vaste commerce. Le programme se tiendra sur une bonne régulation gagnant-gagnant pour tout le monde, que ce soit L’État, les sociétés de jeux de hasard ou d’argent. Trop de contraintes et la dureté des lois mèneraient le pays dans un régime totalitaire.
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