La maison de jeux de Rideau-Carleton qui a récemment eu l’ajout d’un Hard Rock Casino vient de lancer des publicités qui visent surtout les joueurs chinois d’Ottawa. Cette stratégie provoque des inquiétudes auprès des autorités de santé publique notamment en raison des problèmes d’addiction que connaît cette communauté. En effet, ce groupe ethnique reste parmi les joueurs les plus compulsifs.
La dépendance au jeu en première ligne
Avec un message parfaitement clair, la publicité vise surtout des communautés spécifiques. Malgré tout, le casino déclare que ce n’est pas le cas puisque le directeur de la coentreprise Rideau Carleton/Hard Rock, Andrew Wright assure que leur campagne touche l’ensemble des consommateurs. De son côté, la porte-parole Donna Casey affirme que SPO fera en sorte de soulever le problème du jeu via un communiqué. Par ailleurs, l’agence de santé maintiendra le contact avec les différents groupes culturels existants en vue d’étudier l’impact de la dépendance au jeu dans la ville d’Ottawa selon les dires de Mme Casey.
Avec son partenaire américain Hard Rock Casino, l’hippodrome Rideau-Carleton compte bien élargir ses prestations. Ce dernier a lancé une campagne dans le but de promouvoir une nouvelle zone de jeu d’inspiration asiatique en valorisant des jeux traditionnels, par exemple, le pai gow poker. Les publicités renvoient un message clair et sont déjà visibles n’importe où. Les internautes peuvent consulter les offres du casino sur son site internet officiel en profitant de divers avantages. Il va sans dire que la campagne publicitaire se concentre surtout sur les joueurs chinois alors que la Santé publique Ottawa (SPO) a informé cette communauté sur les personnes dépendantes. De plus, cette campagne pourrait fortement augmenter le taux de dépendance au jeu au sein de certains groupes.
D’après Anna Wong, la directrice administrative du Service aux familles chinoises de l’Ontario, les jeux d’argent ont brisé des familles, renforcé les pratiques illégales et accumulé les dettes. Auprès du Gambling Research Exchange Ontario, le constat démontre que les individus d’origine asiatique demeurent les principales victimes du jeu compulsif. Au moins 500 personnes sont soignées par l’organisation chaque année. On remarque aussi une forme de stigmatisation subie par les joueurs compulsifs. Le casino n’est pas le seul fautif, aucune mesure adaptée n’a été mise en place contre la prolifération des maisons de jeux et la hausse de la population chinoise. Affaire à suivre.
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