Après de longs mois d’enquête, la police judiciaire de Paris a démantelé un réseau d’organisation de parties de poker clandestines. Organisateurs et participants ont été pris en flagrant délit, et 5 organisateurs ont été incarcérés.
L’aboutissement d’une longue enquête
Ce sont des appartements loués sur des plateformes sur internet qui servaient de lieu d’organisation clandestine des parties de poker. Les présumés coupables, quatre hommes et une dame sont des chevilles ouvrières d’une maison de jeu clandestine en plein cœur de Paris. Ces derniers ont été mis aux arrêts samedi 23 et dimanche 24 janvier 2021.
Éric Levy-Valensi, adjoint au chef du Service central des courses et jeux (SCCJ) de la police judiciaire, est scandalisé par la découverte. Il avoue que les appartements étaient généralement loués pour les actes de prostitution et que c’est la toute première fois qu’il tombe sur ce type de cas, des jeux clandestins qui ont généralement un seul lieu de pratique stable.
Pendant près deux mois, les enquêteurs ont mené des investigations jusqu’à cette fatidique soirée de samedi 23 janvier. Les enquêteurs sont arrivés dans un appartement dans le sud de la capitale française. L’appartement avait été décoré telle une véritable salle de jeux, avec une table de poker et des sièges. Sur les lieux, une dizaine de joueurs et deux organisateurs étaient en pleine partie de jeu.
D’importantes sommes d’argent saisies
Le commissaire déclare qu’ils sont arrivés sur les lieux aux environs de 21h, l’heure propice à laquelle la caisse se remplit avec les droits d’entrée et l’achat des jetons par les joueurs, car juste après la caisse est vidée pour éviter les risques de braquage. 1 500 € ont été saisis ce soir-là et 30 000 € le lendemain après des perquisitions et des saisies sur compte.
Trois autres personnes ont été également incarcérées en plus des deux organisateurs trouvés sur les lieux. Parmi celles-ci, des associés et logisticiens dont la tâche principale était de louer les appartements, s’assurer du transport du matériel et recruter les joueurs. Dans cette équipe de présumés faussaires, une femme qui elle travaillait légalement dans un casino parisien en tant que croupière.
Un réseau bien organisé et grandissant
Éric Levy-Valensi renchérit en disant que les soirées étaient organisées 2 fois par semaine à Paris ou encore dans le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine. Et ces soirées pouvaient produire plusieurs milliers d’euros par table.
Selon le commissaire, ce club de jeux clandestin gagnait en notoriété et avait l’ambition d’étendre l’affaire en organisant plusieurs autres parties simultanées.
Au terme des auditions, quatre des cinq mis en cause dont la dame, ont été convoqués pour être jugés plus tard pour les chefs d’accusation de réalisation et organisation d’opérations de jeux de hasard ou d’argent prohibés en bande organisée, selon le parquet de Paris.
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