Le directeur des enquêtes criminelles du siège de Bukit Aman en Malaisie, Shuhaily Zain, a récemment révélé que les autorités avaient épinglé environ 2 000 personnes à l’occasion d’une opération de répression ciblant les jeux illégaux. Ladite opération a duré deux semaines et impliquait des raids à l’échelle nationale exécutés par les autorités de ce pays. Cette répression met en évidence la vigilance croissante du gouvernement contre les jeux illégaux au moment où il cherche à protéger les opérateurs réglementés.
En dépit des actions initiées par les autorités locales, les activités de jeu illégales prennent de l’ampleur en Malaisie
Une vaste opération de répression a été récemment menée en Malaisie et les résultats ont été significatifs ; près de 2 000 personnes ont été arrêtées lors d’une des perquisitions liées au jeu illégal. L’information a été rendue publique par Shuhaily Zain, directeur du département des enquêtes criminelles du siège de Bukit Aman en Malaisie. Cette opération a duré deux semaines et s’est déroulée sous le nom de Code Special Op Dadu. L’objectif principal était la réduction des activités illégales en ligne qui connaissent une expansion inquiétante dans ce pays.
Le nombre exact de personnes ayant été interpellées est de 1 871 et l’opération s’est étendue à tout le pays, du 22 septembre au 5 octobre de l’année en cours. À en croire Inside Asian Gaming, Zain a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a laissé entendre qu’au cours de cette opération, la police aurait saisi de l’argent liquide, du matériel informatique et des téléphones portables d’une valeur de 109 000 dollars US utilisés pour les jeux en ligne, ainsi que 144 000 dollars US pour activités de loterie illégales. Les données démographiques des personnes arrêtées prouvent qu’en Malaisie, les hommes sont plus intéressés par les jeux de hasard. En effet, 1 599 hommes ont été interpellés contre seulement 312 femmes. Ils étaient tous âgés de 20 à 60 ans.
L’enquête de la police ne s’arrête toutefois pas là, car les accusations de participation à une loterie publique et d’achat de billets de loterie n’ont pas encore fait l’objet d’une investigation. Ceci est interdit par la loi du pays en vertu des articles 4A (a) et 9 (1) de la loi de 1953 sur les maisons de jeux communes. Au total, il y a eu 1 785 raids au cours des deux semaines qu’ont duré les enquêtes et la police a saisi l’argent collecté grâce aux activités illégales. Zaid a apporté une confirmation sur le sujet en déclarant le 5 octobre dernier un total de 382 documents d’enquête concernant les jeux d’argent en ligne et les loteries illégales qui avaient été résolus et portés devant les juridictions. Selon lui, c’est en tout 1 362 documents d’enquête qui font toujours l’objet d’une investigation, tandis que seulement 43 parmi eux ne nécessitent pas une action ou une quelconque action.
La Malaisie accorde un point d’honneur à la promotion du jeu responsable et sans risque
La loterie sous licence est légale en Malaisie et Resorts World Genting, situé près de Kuala Lumpur, est également autorisé à proposer des jeux de hasard sur divers jeux de casino ; cette entreprise est exploitée par Genting Malaysia Bhd. Les politiques réglementaires en matière de pratiques de jeu responsable en Asie évoluent en permanence à mesure que l’industrie et le paysage technologique évoluent. La Malaisie possède un double système judiciaire unique ainsi qu’une diversité ethnique et religieuse susceptible d’impacter sur la manière dont les activités de jeu sont réglementées.
Après 18 mois de silence, le gouvernement malaisien a réaffirmé qu’il s’oriente vers un environnement de jeu réglementé afin de renforcer la lutte contre les activités illégales. Le vice-ministre des Communications et du multimédia, Zahidi Zainul Abidin, a déclaré il y a encore peu de temps à la chambre basse du parlement qu’une législation était en cours d’élaboration afin d’accorder des licences aux opérateurs et étendre son application. Zahidi a en outre laissé entendre qu’une proposition avait été soumise au ministère des Finances pour modifier la loi de 1953 sur les maisons de jeux communes, le but étant d’autoriser les opérations de jeu en ligne.
Le membre du gouvernement est convaincu que les recettes fiscales qui en résulteraient pourraient renforcer la lutte contre les opérations illégales, en particulier celles basées à l’étranger. Il estime par exemple que l’argent utilisé par les Malaisiens pour Magnum 4D, les tirages de loterie et d’autres formes de jeu comme les casinos de Kuala Lumpur et de Genting Highlands sont taxés. En effet, selon une information relatée par le journal The Star, il n’existe aucun casino légal à Kuala Lumpur. Le ministre a par la suite affirmé que des impôts sont collectés si les jeux de hasard sont organisés à l’étranger, dans des pays comme l’Indonésie, les Philippines et la Thaïlande.
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