C’était la stupéfaction au sein d’un quartier aisé de la capitale parisienne le week-end pour donner suite à la découverte d’un tripot de luxe exploité illégalement. Selon les autorités, le lieu disposait de tout le confort nécessaire implanté dans un immeuble de standing. Quant aux prestations, les clients pouvaient s’adonner au poker et à la roulette avec un service de restauration et de massages.
Une adresse prestigieuse et cossue
Les enquêteurs du Service central des courses et jeux (SCCJ) ont démantelé un casino clandestin en plein Paris dans un quartier prestigieux de la métropole. Depuis le début de l’année, c’est la deuxième fois que ce département intervient dans ce genre d’affaires. En effet, la première remonte à la mi-avril au cœur d’un établissement de luxe. Le tripot se trouvait dans un appartement à quatre étages munis d’un ascenseur intérieur situé à l’avenue Foch à proximité de l’Arc de Triomphe.
Cette fois-ci, l’enquête a mené les forces de l’ordre dans le XIe arrondissement, dans un quartier fortement prisé des familles aisées parisiennes. La zone est connue pour ses cafés et restaurants ainsi que son environnement bon enfant. Dimanche, après minuit, les enquêteurs des Courses et jeux procèdent à une descente et découvrent avec stupeur un tripot actif durant un an dans un ancien restaurant, le « Smoke House ». Le casino clandestin a été aménagé au rez-de-chaussée d’un immeuble prisé.
Par suite de cette intervention, six personnes ont été interpellées et mises en examen par le juge d’instruction de Nanterre. Un seule d’entre eux a été écroué face aux preuves cumulées contre lui. D’après le commissaire Stéphane Piallat, chef du SCCJ, l’homme en question est le principal organisateur et l’exploitant de l’établissement. Âgé d’une quarantaine d’années, celui-ci est déjà connu des services de police pour trafic de stupéfiants. Le commissaire l’a qualifié de voyou d’envergure qui profite d’une vie confortable en effectuant des déplacements fréquents au Mexique. Le responsable a ajouté que le suspect était toujours au volant d’une voiture de luxe en location.
En arrivant dans les locaux, les policiers découvrent en tout 28 personnes qui s’attelaient à leur occupation. Ils étaient en train de discuter en buvant un verre dans l’attente de leur tour pour jouer. Certains étaient déjà en pleine partie sur une table de poker et une roulette. Du côté du personnel, la liste se compose d’un croupier professionnel, un caissier, un barman et des hôtesses qui offraient des massages. Au total, le service rapportait beaucoup d’argent à l’organisateur puisque la saisie a permis de collecter 120 000 euros. D’après les renseignements obtenus, l’accès était monnayé entre 200 et 300 euros. Afin d’éviter l’accumulation de l’argent dans les caisses, des hommes à scooter acheminent les espèces dans un lieu sécurisé. Tout au long des investigations, les enquêteurs cherchent encore si d’autres criminels sont impliqués dans cette activité.
Avec la fermeture des casinos et clubs de jeux à cause de la pandémie, les tripots clandestins ont fortement augmenté dans toute la France. Le commissaire Stéphane Piallat a précisé qu’il était peu fréquent de trouver ce genre d’établissements dans la capitale. Pour le tripot illégal du XIe, les enquêteurs ont décidé d’agir rapidement avant que les gérants se fassent la malle au Mexique ou ailleurs avant la fin du protocole sanitaire.
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