Un réseau de machines à sous illégales vient d’être démantelé en Île-de-France, dans l’Oise et dans l’Eure. Le réseau était entretenu par des Turcs et des Kurdes, qui dissimulaient des machines à sous dans de petits commerces. 14 personnes ont été mises en examen à la suite d’une opération de ratissage de la police où 80 commerces ont été perquisitionnés.
Une grande et fructueuse mobilisation des forces de l’ordre
La police vient de mettre fin à un vaste réseau organisé par des ressortissants turcs et kurdes qui exploitaient clandestinement des machines à sous dans divers petits commerces. Tout se passe dans la région d’Île-de-France, ainsi que les départements de l’Oise et de l’Eure.
L’enquête a été menée par la police des jeux, le Service Central des Courses et Jeux (SCCJ). Ce dernier a reçu à l’automne dernier un renseignement issu d’une enquête sur un groupe criminel turco-kurde. Dès lors, une instruction a été ouverte par la Juridiction Inter Régionale Spécialisée (JIRS) de Paris et des surveillances et écoutes ont été effectuées pour rassembler des preuves.
C’est finalement les 16 et 23 juin derniers que la police va passer à l’action. Elle va réaliser une vaste opération à l’issue de laquelle 35 personnes vont être interpellées et 80 commerces vont être perquisitionnés dans les départements du Val-d’Oise, de la Seine-Saint-Denis, de l’Oise et de l’Eure. L’impressionnant coup de filet a été effectué par une équipe mixte de 80 fonctionnaires, les policiers du SCCJ, ayant été épaulés par des éléments de la police judiciaire de Lille, de Versailles et de Rouen, ainsi que des éléments d’offices spécialisés et de la gendarmerie.
Les établissements perquisitionnés étaient des petits bars, des salons de thé et même des salons de coiffure qui cachaient des machines à sous. 25 machines à sous ont été saisies, ainsi que 80 000 euros en liquide, une arme de poing et plusieurs véhicules.
Quant aux interpellés, âgés de 24 à 57 ans et issus des communautés turques et kurdes, ils étaient tous connus des services de police pour des faits de travail dissimulé, d’escroquerie, ou de violence. 14 d’entre eux ont finalement été mis en examen par un juge d’instruction de la JIRS de Paris pour exploitation, mise à disposition et détention d’appareils à jeux interdits en bande organisée, association de malfaiteurs, abus de biens sociaux et blanchiment.
Un réseau de longue date et bien organisé
L’enquête des policiers révèle que ce réseau existait depuis au moins 3 ans. Le chef de l’organisation achetait des machines à sous électroniques à l’étranger ou recyclait de vieilles machines. Une partie du groupe était ensuite chargé de sélectionner et recruter des commerçants pour qu’ils dissimulent les bandits manchots dans leurs commerces, contre le partage des bénéfices qui pouvait aller jusqu’à cinquante-cinquante.
Ces hors-la-loi usaient parfois de violence pour influencer ces commerçants dont certains étaient endettés. Il y avait enfin dans cette organisation illégale des personnes dont le rôle était d’installer et entretenir les machines de jeu. Selon les enquêteurs, le réseau générait ainsi autour de 1 million d’euros par an, à raison de plusieurs dizaines de milliers d’euros par machines à sous. Une grande partie de cet argent était blanchie en Turquie et dans les régions kurdes. Néanmoins, aucun lien n’a été établi avec une organisation terroriste ou politique.
Laisser un commentaire