Un buraliste attaque en justice le PMU pour lui avoir volé son meilleur client. L’homme en question pouvant parier jusqu’à 100 000 euros en une journée. De quoi susciter l’attention des deux principaux concernés.
Un parieur ayant des moyens considérables
Pendant plusieurs années, un avocat a parié des sommes importantes au sein d’un bar-PMU de la capitale. Des dizaines de milliers d’euros ont été investis par l’intéressé incitant l’intérêt de l’entreprise de paris hippiques. Depuis, le gérant du commerce ne compte pas se laisser faire et tient à garder son client. Il faut dire que le passionné de jeux d’argent pouvait mettre plus de 100 000 euros par jour afin de tenter sa chance. Selon Rodolphe Benat, le patron du bar Deauville Flyer situé dans le VIe arrondissement de Paris, le client était un passionné de paris sportifs et pouvait même effectuer ses mises en étant sur un télésiège. Le responsable confie que c’est un joueur très important qui contribue fortement à la rentabilité du commerce. Celui-ci affirme avoir même engagé deux personnes supplémentaires afin de prendre en charge les mises du joueur en question. Au total, le parieur représente au moins 95 % du chiffre d’affaires de l’enseigne. Par ailleurs, le propriétaire du bar bénéficie d’un certain pourcentage sur les mises réalisées.
Un tel client intéresse de près le PMU qui aurait tenté de le persuader de parier sur son site internet de pari Allopari. Grâce à cette stratégie, aucune commission ne sera versée au patron du bar. Face à cette situation, Rodolphe Benat a décidé d’assigner l’entreprise de paris hippiques au civil au cours du printemps dernier. La raison ? Une perte de gains avérée et pratique illégale. En effet, le patron du bar a confirmé que le PMU aurait donné au joueur la possibilité de miser à crédit. Dans la foulée, Rodolphe Bénat a aussi saisi le tribunal correctionnel pour exercice non conforme de la profession de banquier. Au cœur du conflit, un joueur compulsif devenu une simple transaction.
Dans les jeux de casino ou les paris sportifs, des millions de joueurs parient des milliers d’euros par an. Près de 500 000 personnes misent sur les courses de chevaux et investissent au moins 500 euros chaque année et 10 % versent plus de 10 000 euros. La Cour des comptes énonce un problème d’égalité entre les parieurs.
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