Selon la loi en vigueur du 7 mai 1999, les jeux de hasard sont strictement interdits aux policiers ainsi qu’aux magistrats, huissiers et notaires. Malgré la mise en place de cette réglementation, certains contournent les règles dont trois policiers qui ont été identifiés par la Commission des jeux de hasard lors d’un contrôle. Les trois individus, les premiers, ont été sanctionnés pour avoir ouvert des comptes via l’identité de tiers.
Les trois policiers écopent d’une amende
Les jeux de hasard sont proscrits aux policiers, magistrats, huissiers ainsi que les notaires depuis 1999. D’après le magistrat et président de la Commission des jeux de hasard, Étienne Marique, ces métiers touchent au pouvoir fondamental de l’État d’où cette interdiction. Il ajoute que cette décision consiste à mettre en place une entente sans faille entre le citoyen, l’État et ses agents. C’est une question de confiance et un système de protection visant à lutter contre le surendettement, explique le responsable.
Dans cette affaire, trois policiers sont concernés pour avoir utilisé le matériel informatique de la police. Un d’entre eux s’adonnait au jeu sur une durée de quatre ans et un autre jouait 1 500 euros tous les mois, confirme la DH. Le premier a utilisé le nom de sa sœur pour se divertir sur les plateformes de jeu. Sa connexion sur ces sites s’est déroulée entre juin 2014 et avril 2018 depuis un commissariat. Celui-ci a été condamné à verser 350 euros d’amende. Concernant le deuxième policier, il a joué 86 fois durant la Coupe du Monde en se servant de l’identité de son beau-père. Sa sanction s’élève à 208 euros. Une policière, quant à elle, sera peut-être condamnée à une amende administrative allant jusqu’à 60 000 euros pour avoir effectué l’ouverture d’un compte sous le nom de sa mère. Au total, elle a réalisé 668 sessions de jeux en ligne en dépensant la somme de 56 300 euros. À cette liste s’ajoutent 87 parties supplémentaires entre le mois d’août 2015 et juin 2016 par le biais des ordinateurs munis d’adresses IP de la police. Finalement, elle n’a écopé qu’une amende de 5 000 euros en soulignant que le jeu avait détruit sa carrière, sans parler de sa vie de famille.
Ces trois policiers ont réussi à accéder aux paris en ligne grâce à la collaboration d’un proche ou à l’usurpation de leur identité. Dans son système informatique, la Commission a intégré un paramètre de consultation visant à interdire aux joueurs, classés dans la liste noire, l’accès aux jeux en ligne. Une solution que l’organisation devrait renforcer dans le but d’éviter ce type de pratique.
Mari-Eve dit
C’est extraordinaire! Se connecter d’un commissariat , il fallait le faire 🙂