À Toulouse, une femme a été reconnue coupable d’avoir dilapidé la pension de son frère handicapé au casino durant une période de dix ans. Elle a été condamnée à un emprisonnement avec sursis malgré ses larmes au cours de son procès.
Étant la tutrice de son frère, cette femme a profité de son handicap pour dépenser son argent pendant plusieurs années. Les choses ont commencé en 2002 lorsque la victime a subi un accident grave qui a eu des conséquences irréversibles. Son frère lourdement handicapé, c’est sa sœur qui a obtenu l’autorisation d’être sa tutrice en 2005. C’est le début des problèmes pour cette mère de famille. En effet, cette dernière a affirmé développer une addiction aux jeux d’argent l’incitant à jouer régulièrement. En toute discrétion, elle dépense la pension de son frère jusqu’en 2015 et aurait au moins perdu 142 000 euros. Dix années de dépendance que son entourage ne savait même pas vu que la quadragénaire cachait bien son jeu. Pareillement du côté des autorités en charge de contrôler les tutelles. Mais, après avoir découvert le poteau aux roses, l’institut spécialisé a nommé une nouvelle tutrice et s’aperçoit enfin de la gravité de la situation. Quand les gendarmes sont venus l’interpeller, la prévenue a déclaré ressentir un peu de soulagement et affirme que c’était la meilleure solution.
À son procès, la femme parle de plusieurs retraits qu’elle a effectués au fil des mois. Son avocat souligne que celle-ci ne s’est pas du tout enrichie. En retenant ses larmes, la quadragénaire explique que le fait de gagner une fois lui a donné l’envie de recommencer et de tenter sa chance. Un jour, elle a remporté la somme de 1 200 euros remis en jeu aussitôt. Aujourd’hui, elle a tout perdu puisque son mari l’a quitté tout en perdant la garde de ses enfants. Surendettée, elle a été expulsée de son appartement. En dépôt de sa détresse et son abattement, les magistrats ont été impassibles en insistant sur le fait que la prévenue ne parle que d’elle sans jamais faire référence à son frère. Le procureur de la République estime qu’elle aurait dû se rendre aux autorités et se faire soigner au lieu d’attendre que les choses se fassent d’elles-mêmes. Le verdict tombe, elle a été condamnée à un an de prison avec sursis, une obligation de rembourser l’intégralité de la somme dépensée, trouver un travail et enfin, une interdiction de jeux à long terme.
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