Le secteur de la cryptomonnaie, c’est connu, propose de nombreuses opportunités et a été au-devant de la scène ces dernières semaines. Pour cause, plusieurs procédures judiciaires ont été initiées à la suite de la faillite de certaines entreprises spécialisées dans le domaine. La dernière en date concerne les fondateurs de la plateforme Stake.com qui se retrouvent devant la barre pour soupçons de duperie à l’endroit d’un ancien collaborateur.
Dupé pour n’avoir pas su protéger son investissement
Le casino de cryptomonnaie basé à Paris et le site de paris Stake.com sont actuellement sur le coup d’une procédure judiciaire initiée par un ancien associé. L’enjeu de ce procès est en rapport avec une somme faramineuse de 400 millions de dollars de dédommagement liée à la création de la plateforme Stake, l’ancien associé se plaignant d’avoir injustement été écarté du projet. Christopher Freeman, l’ancien associé en question, a déposé sa plainte dans le district sud de New York et entend bien obtenir 400 millions de dollars en dommages et intérêts, ainsi que le remboursement de ses investissements effectués dans la structure antérieure à Stake.com.
À en croire le contenu de la plainte, Freeman était un proche du co-fondateur de la plateforme Stake.com, Bijan Tehrani. Les deux hommes auraient entrepris de mettre sur pied Primedice, une entreprise de casino. Selon Freeman, 20 % de participation dans le projet Primedice lui appartenait, tandis que celles des co-fondateurs, Ed Craven et Bijan Tehrani, étaient estimées à 40% chacun. Il a ensuite affirmé que ses parts avaient été réduites à 14% afin de récompenser les personnes ayant participé au projet de développement de Stake.com. Christopher Freeman était réticent à prendre part au projet Stake.com parce qu’il estimait qu’un casino de cryptomonnaie serait plus rentable. Son compte Primedice aurait été bloqué depuis lors.
Du côté de Stake.com, c’est le déni complet. Les deux fondateurs ont qualifié les accusations de Freeman d’intentionnellement trompeuses, de manifestement fausses et d’incohérentes en interne. Ils sont par ailleurs persuadés que cette plainte sera tout simplement rejetée par le tribunal. Mais Stake.com n’en est pas à son premier ennui judiciaire. Le dernier en date l’opposait au club de football Everton FC dont il est le sponsor.
Everton FC avait intimé à la plateforme l’ordre de ne plus utiliser ses images dans le cadre d’une campagne promettant 10 dollars de pari gratuit à tous ceux qui auront misé 5 000 dollars en une semaine. Ce programme avait été fermement critiqué aussi bien par les groupes de campagne que par les fans. Ces derniers n’ont pas apprécié la décision d’Everton FC de s’associer à une entreprise de jeux de hasard, sachant que de telles promotions étaient propices au développement des addictions. Selon Tom Fleming, responsable des communications dans l’association Gambling With Lives, le club aurait bénéficié d’un soutien provenant de plus de 30 000 de ses fans.
Un coup dur à la limite de la traîtrise que Freeman n’a pas vu venir
Bijan Tehrani et Ed Craven ont été appelés à justifier le train de vie extravagant qu’ils mènent ainsi que les nouvelles maisons luxueuses acquises à prix d’or dont ils sont propriétaires. En effet, Ed Craven a récemment fait la une de quelques grands titres australiens après s’être offert une villa à Melbourne estimée à 80 millions de dollars, ainsi qu’un domaine d’une valeur de 38 millions de dollars. Christopher Freeman a précisé dans sa plainte afin de justifier sa préférence pour le casino cryptomonnaie que celui-ci avait géré des opérations de paris estimées à environ 100 milliards de dollars.
Compte tenu de la popularité grandissante de la cryptomonnaie, Freeman affirme avoir émis l’idée de création d’un casino qui utiliserait ce type de paiement en 2016. Cependant, ses deux partenaires étaient réticents à cause des coûts et des facteurs liés à la réglementation. Au lieu de cela, Freeman a été écarté par le duo sous le prétexte qu’il devait déménager en Australie et que la plateforme n’accepterait que la monnaie fiduciaire, toutes choses pour lesquelles Freeman a manifesté un manque d’intérêt.
L’année dernière, l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) avait adressé de sévères réprimandes publiques à Stake.com et cbet.gg. Les deux opérateurs avaient été reconnus coupables d’exploitation de sites de jeux non agréés et agressifs ciblant le public français. L’ANJ a appliqué cette mesure après avoir obtenu de la cour de justice de Paris un ordre de blocage qui instruisait aux fournisseurs d’accès internet locaux d’interrompre sans délai l’accès IP aux plateformes Stake.com et cbet.gg.
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