S’il y a bien une passion à laquelle le rappeur Drake s’adonne sans retenue, ce sont bien les jeux d’argent et il est particulièrement reconnu pour les sommes folles qu’il dépense. Cette passion pour les mises lui a plusieurs fois valu des déboires, comme lors de la récente coupe du monde de football pendant laquelle un mauvais pari l’a lesté de la somme d’un million de dollars. Cette fois, c’est à la justice qu’il pourrait avoir à faire par son implication dans les activités du crypto casino Stake.com.
Un rôle d’ambassadeur qui suscite énormément de controverse
La star canadienne du rap Drake ainsi que des représentants d’Everton FC pourraient être assignés à comparaître à la suite d’une affaire incriminant les jeunes fondateurs du crypto casino basé en Australie, Stake.com. Pendant longtemps, le chanteur a été le principal ambassadeur de ce casino en ligne dont le siège se trouve à Melbourne ; cet établissement a été fondé en 2018 par Ed Craven et Bijan Tehrani avant de devenir progressivement l’un des plus grands casinos en ligne à l’échelle mondiale.
Cette affaire a révélé cette année que Craven et Tehrani se sont vus traînés devant les tribunaux de New York par Christopher Freeman, un prétendu ancien partenaire du duo. Ce dernier leur réclame la somme considérable de 716 millions de dollars pour avoir précédemment travaillé avec eux sur la création d’un autre casino dénommé Primedice. Ce montant représente un dédommagement exigé par Freeman pour avoir été abusivement écarté du projet lorsque Craven et Tehrani ont décidé d’implanter Stake.com en Australie. Stake.com, c’est une impressionnante gamme de casinos en ligne et de paris sportifs qui rencontrent un franc succès. Mais contrairement aux autres casinos de même type, les parieurs ont ici la possibilité de miser en utilisant la cryptomonnaie.
Freeman a déposé sa réclamation après qu’une enquête menée en 2021 ait reconnu Craven et Tehrani comme les principaux fondateurs. Alors âgé de 27 ans, Craven avait été désigné comme le plus jeune milliardaire du pays par la liste de l’Australian Financial Review ; en ce qui concerne Tehrani, il s’agit d’un citoyen américain âgé de 29 ans qui, bien qu’ayant été exclu de cette liste, est à la tête d’une fortune estimée à 1 milliard de dollars. Craven a récemment défrayé la chronique après avoir battu le record du prix de l’immobilier l’année dernière suite à l’acquisition d’une maison à Toorak pour la rondelette somme de 80 millions de dollars. Cet achat ostentatoire est survenu quelque temps seulement après l’acquisition d’une autre maison au prix de 38,5 millions de dollars.
Les parrainages pour contourner les contraintes liées aux publicités sur les jeux d’argent
Au cours des douze derniers mois, les activités de marketing menées par Stake.com ont attiré énormément d’attention aussi bien aux États-Unis qu’au Royaume-Uni. Le groupe y est en effet le sponsor principal du maillot de l’équipe d’Everton. Stake.com a adopté une approche créative pour commercialiser ses produits, y compris l’utilisation d’ambassadeurs et des parrainages dans ces pays qui, contrairement à l’Australie, imposent des limites strictes sur les publicités en rapport avec les jeux d’argent. Il y a peu de temps, l’entreprise a mis sur pied Stake.us afin de permettre aux clients résidant dans les états américains où les jeux en ligne sont autorisés d’accéder au site.
Freeman a récemment élargi sa réclamation contre Stake.com et ses fondateurs ; selon lui, Stake.us courtiserait activement les clients américains par le biais d’événements de grande envergure en Amérique. En dépit de l’interdiction de recourir à la cryptomonnaie dans les jeux d’argent aux États-Unis, Craven et Tehrani ont ciblé les clients de cette juridiction, y compris dans l’état de New York. Cela se passait à travers une diversité d’actions marketing et par l’entremise de la plateforme Stake.us.
Après la plainte déposée contre l’entreprise, Stake.com a organisé une fête qui a fait sensation à New York. Il s’est associé à Drake pour célébrer la première du film Amsterdam dans lequel le rappeur tient le rôle d’un investisseur. Y étaient également présents les acteurs Margot Robbie, Rami Malek, Leonardo Dicaprio ainsi que de nombreuses vedettes de la musique et des influenceurs des médias sociaux. Les convives étaient invités à prendre part à une partie de poker de la marque Stake et bénéficiaient de présents estampillés.
Pour le porte-parole de Stake.com en Australie, les allégations selon lesquelles l’entreprise aurait abrité la première du film Amsterdam ne sont pas fondées, de même que la mise en cause de Drake d’avoir organisé une partie de jeu d’argent lors de cet événement. Le rappeur aurait bien pu fournir des cadeaux aux participants dans le cadre de son rôle d’ambassadeur, mais Stake.com se défend d’avoir joué un quelconque rôle actif dans cet événement. Et de conclure qu’aucune session de jeu d’argent n’a été organisée lors de cet événement. Au vu de tout ceci, le porte-parole espère que les réclamations de Freeman seront rejetées aux États-Unis.
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