La Betting and Gaming Council milite pour une réglementation souple pour encadrer le secteur du jeu d’argent. À cet effet, il demande aux autorités de se focaliser sur les faits et les apports de ce secteur dans l’économie britannique, et met en valeur les inconvénients d’une réglementation stricte.
Focus sur les faits
L’association Betting and Gaming Council, en abrégé BGC, a clairement fait savoir sa position aux autorités vis-à-vis de la réglementation encadrant le secteur du jeu de hasard au Royaume-Uni. Las d’une réglementation constamment en attente de publication, les opérateurs du secteur réunis en association, ont attiré l’attention des parties prenantes sur le fait que la nouvelle réglementation doit se basée non pas sur des biais subjectifs, mais sur les faits et rien d’autre.
L’association souligne que la loi en question est en attente depuis déjà plusieurs semaines. La BGC espère que le temps pris pour la rédaction du livre blanc a été exploité en prenant en compte les arguments avancés, les faits établis, les preuves et les chiffres, en ayant les rumeurs en horreur. Elle invite aussi les autorités à ne surtout pas oublier les effets avantageux qu’apporte le secteur du jeu de hasard dans l’économie britannique. En effet, la BGC pense que des mesures trop restrictives dans ce secteur entraîneront la chute de la filière tout entière. Dans ce cas de figure, les 110 000 emplois déjà établis en pâtiront, et des revenus fiscaux de l’ordre de plus de 7 milliards de livres sterling qui partiront en fumée. Ce sera donc une baisse significative des revenus au niveau des opérateurs, et une réduction des redevances fiscales produites par le secteur.
Plaidoyer pour des mesures plus souples
Pour le conseil du jeu et du pari (BGC) britannique, le secteur du jeu de hasard a de bonnes chances de s’en sortir si la réglementation ne devient pas trop restrictive. Or, si la nouvelle réglementation devenait stricte, le Royaume-Uni pourrait accueillir, comme en Italie, 23% de marché noir dans l’ensemble de la filière du jeu de hasard dans le pays, mettant ainsi sérieusement en danger les parieurs britanniques. Au regard de ces conséquences prévisibles, Michael Dugher, le directeur général de la BGC, recommande d’établir des lois clémentes capables de garantir des « fondations durables » pour ce secteur d’activité. Il souligne aussi l’intérêt grandissant de ce secteur auprès des investisseurs qui envisagent déjà de développer la filière à travers le tourisme et les casinos.
L’enjeu social fait partie des préoccupations de la BGC. Si l’organisme milite pour une réglementation confortable, c’est aussi pour garantir une industrie saine et sauve. Dans cet ordre d’idées, une étude du cabinet EY commandée par l’association, montre qu’une réglementation stricte orientera les joueurs vers les plateformes illégales de jeu de hasard. La BGC explique que le phénomène déjà manifeste aujourd’hui, laisse voir des opérateurs étrangers et illégaux lancer des campagnes marketing visant les parieurs britanniques au mépris de la réglementation. Certains d’entre-deux utilisent même la mention « non Gamestop casinos » afin d’attirer les joueurs admis à l’auto-exclusion. Pour finir, le conseil du jeu et du pari rappelle, toujours à partir de l’étude de EY, qu’une réglementation stricte en Norvège et en France a provoqué l’évolution du marché noir à des proportions graves de 66% et 57% respectivement, mettant ainsi les autorités en garde.
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