Les effets néfastes du COVID-19 se font ressentir dans tous les coins du monde. C’est notamment le cas au Pérou, ce pays discret de l’Amérique du Sud où les casinos sont fermés en raison de la pandémie depuis bientôt 8 mois. Cette situation devenue invivable pour l’ensemble des travailleurs de ces casinos. Ceux-ci en chômage depuis 8 mois ont décidé de faire entendre leurs voix en organisant une grande marche de protestation en direction du Congrès du Pérou, espérant ainsi se faire entendre par le gouvernement afin que ce dernier autorise la réouverture de leurs lieux de travail.
Le gouvernement reste insensible aux cris de détresse des travailleurs
Au Pérou, les employés de casinos s’insurgent contre la fermeture interminable des casinos. 8 mois déjà que ceux-ci se retrouvent sans emploi. Ils ont décidé d’investir les rues pour exprimer leur mécontentement.
Le gouvernement a longtemps fait la sourde oreille face aux revendications du personnel des établissements de jeux. Les médias locaux font état de ce qu’environ 50 000 personnes ont décidé de descendre dans les rues dans plusieurs régions du pays pour exprimer leur ras-le-bol. Ces derniers estiment que de nombreux pays voisins à l’instar de l’Argentine ont rouvert leurs casinos dans le strict respect des mesures barrières édictées par l’Organisation mondiale de la santé.
À l’entame du mois de novembre écoulé, la Chambre Nationale du Tourisme du pays à adresser une correspondance au Président de la République alors en fonction, Manuel Merino. Le but de cette correspondance était de plaider pour la réouverture des casinos, tout en évoquant les mesures sanitaires prises par le Ministère du Commerce extérieur et du Tourisme. Manuel Merino n’a même pas daigné répondre à ladite lettre. Le peuple est entré dans de vives protestations contre ce qui s’apparentait à un manque de soutien envers lui. Le président a été contraint de démissionner une semaine plus tard. Martin Vizcarra le remplace, mais n’accorde pas non plus une grande importance aux doléances des employés de casinos. Il démissionnera lui aussi après l’éclatement d’un lourd scandale de corruption.
Les travailleurs se disent prêts à reprendre du service
Dans une adresse aux médias, le représentant des employés de casinos, Johan Escalante a déclaré qu’ils s’étaient déjà arrimés aux protocoles sanitaires anti-Covid. Ils ont adapté les salles de jeux aux normes de sécurités comme voulu par le ministère de la Santé et celui du Commerce extérieur et du tourisme. Ce dernier affirme même qu’ils ont un préprotocole déjà validé par le gouvernement qui tarde pourtant à le publier.
Par ailleurs des recherches ont établi que les casinos sont les endroits les moins susceptibles de provoquer des contaminations à grande échelle. Cette crise sanitaire et la fermeture prolongée des casinos amputent grandement le secteur économique au Pérou. En effet, 232 millions de dollars de pertes en recettes fiscales ont été enregistrés seulement dans le domaine des jeux. Avec à la clé 112 000 employés directs ou indirects touchés par la fermeture des casinos. Il est donc urgent que le nouveau président péruvien Francisco Sagasti résolve la difficile équation de la réouverture des casinos.
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