Le gouvernement maltais cherche à compenser les pertes financières en accordant une cinquième licence de casino. L’appel d’offres a été lancé et plusieurs conditions ont été posées.
Malte, une terre de jeux de casino
L’archipel de Malte a le vent en poupe depuis quelque temps auprès des parieurs sur Internet. L’archipel octroie de nombreuses licences importantes pour des casinos en ligne. Outre les casinos en ligne, l’archipel de Malte du haut de ses 315 km² de superficie, possède sur son territoire, 4 casinos terrestres. Il s’agit notamment du Casino Malte, du Casino Dragonara, du Casino Oracle et du Casino Portomaso. Parmi ceux-ci, quelques-uns ont des jeux live sur des tables photographiés en direct et retransmis par des logiciels courus comme Ezugi et Vivo Gaming.
Le pays est sur le point d’acquérir un cinquième établissement de jeux terrestre. Le gouvernement s’est penché sur cette éventualité et y travaille actuellement. L’appel d’offres a d’ores et déjà été lancé, bien qu’il impose certaines restrictions qui pourront faire fuir d’éventuels opérateurs.
En proie à des difficultés financières, le gouvernement maltais a fait publier via le journal officiel du pays, le 16 février dernier, un appel d’offres relatif à une concession pour l’instauration et l’exploitation d’un nouvel établissement de jeux terrestre dans le pays. C’est la Privatization Unit, un organisme de l’État, qui aura la lourde tâche de mener à bien ce processus qui doit s’achever le 7 avril prochain lorsqu’il sera midi. Il agira sous la tutelle du ministère de l’Économie et de l’Industrie.
Les opérateurs de casinos qui sont séduits par le projet peuvent exiger de plus amples explications sur l’appel d’offres, et ce jusqu’au 1er mars. Ils recevront une réponse au plus tard le 17 mars, le temps de leur permettre de terminer leur proposition.
Un florilège de conditions
Néanmoins, un certain nombre de conditions sont émises par le gouvernement maltais pour prendre part à l’appel d’offres qu’il vient de lancer. En effet, les opérateurs désireux de participer doivent être implantés et enregistrés dans l’espace économique européen. Il est important de rappeler que le processus concerne uniquement le développement du casino. L’opérateur engagé doit disposer de 225 machines à sous et de 15 tables réservées aux jeux traditionnels. Le futur casino doit être bâti dans un espace touristique classée par la Malta Tourism Authority. Concernant ce point, le gouvernement a tenu à exclure deux régions précises. À cet effet, le nouveau bijou ne pourra pas être construit à Gozo encore moins à Comino étant toutes les deux des îles de l’archipel de Malte qui en compte au total 8.
Avant d’être sélectionné, l’opérateur devra fournir des garanties assurant qu’il pourra payer les coûts requis pour le développement d’un tel casino, dont la redevance de concession qui s’élève à près de 11 millions d’euros. Mais cette dernière peut être payée en plusieurs tranches sur 3 ans.
La MGA en mode reconquête
Ces récentes années n’ont pas été de tout repos pour l’industrie maltaise du jeu. La Malta Gaming Authority (MGA) a été plongée dans plusieurs controverses. Le meurtre d’une journaliste, Daphne Caruana Galizia en 2017 a conduit à l’ouverture d’une enquête incluant la MGA. Nombre de ces dirigeants entretiendraient des liens douteux avec divers politiciens et certains opérateurs de casino.
Le président de la MGA a même été obligé de démissionner après la mise à nue de sa proximité avec le casinotier Jorgen Fenech, accusé d’avoir ordonné l’assassinat de ladite journaliste.
La MGA a également été accusée de ne pas fournir assez d’efforts pour combattre la criminalité financière dans le domaine du jeu en ligne à Malte. Piqué au vif par cette remarque, la MGA a réagi pour tenter de redorer son image en infligeant une lourde amende à un opérateur de casino en ligne sans licence.
Après avoir mené l’enquête conjointement avec la police, une amende de 2,34 millions d’euros a été infligée à Blackrock Media Limited, pour avoir fourni des services non autorisés. Ça reste jusqu’ici la plus lourde amende infligée par la MGA.
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