Macao a été depuis toujours qualifié comme étant le paradis des jeux d’argent, mais depuis quelques années la situation se détériore. Les mesures très restrictives prises par le gouvernement chinois, la fuite des VIP, et bien d’autres évènements viennent ternir de plus en plus son image et les casinos font face au déclin de la cité des jeux, paradoxalement avec la dernière hausse des revenus enregistrée à Macao. Aujourd’hui, d’autres problèmes viennent se rajouter à cet ensemble. Il y a quelques jours, Macao a dû faire face à la montée des eaux, tout en effectuant une élection législative dans une atmosphère assez tendue.
La situation à Macao devient de plus en plus dramatique
Il est loin le temps où Macao ne dévoilait qu’un visage positif : le grand paradis des gamblers. La région s’engouffre de plus en plus vers des évènements dramatiques qui ont eu énormément de répercussions sur son économie. En fin août elle subit la colère du typhon Hato qui fait des ravages et surtout beaucoup de morts. Toutefois, dans les casinos rien ne semble perturber les jeux. Les casinos fonctionnent encore en étant alimentés par des groupes électrogènes. Le son des machines à sous est continuel. Mais avec ce typhon, Macao a révélé une autre facette. En effet, il n’est pas tant le paradis que les joueurs s’imaginent.
Après cette situation, Macao montre sa face cachée. En effet, les autorités négligent la région et le favoritisme règne. Les habitants se révoltent actuellement et pointent du doigt le manque d’initiative du gouvernement. Ils l’accusent de réagir tardivement lors de ce typon. Ils estiment que celles-ci ont préféré ménager le marché des casinos qui marchaient encore et qui continuent de fonctionner même si la région croule sous les eaux. Il faut dire que les habitants ont un intérêt assez moindre pour la politique et préfèrent de loin se focaliser sur leur emploi.
Macao dépendant du marché des jeux
Cette situation montre à quel point le jeu tient une place essentielle sur le territoire. En effet, les jeux ont permis de créer 100 000 emplois, l’équivalent de 25 % de la population active. Ce qui est relativement important. C’est aussi une vraie rentrée d’argent. En 2016, les jeux ont permis de générer 22,8 milliards d’euros, une vraie source de revenus pour le gouvernement. Pour que cela tourne parfaitement, l’industrie et les personnes faisant figure d’autorités sont surtout des gens proches du Parti communiste chinois. Avec l’arrivée des jeux d’argent, le salaire moyen a augmenté soit 1500 € par mois, mais le montant est dérisoire en comparaison avec le coût de la vie.
Le gouvernement tente de calmer la situation et de mener une paix sociale en reversant de l’argent notamment au sein de nombreuses associations. Les habitants sont ainsi tenus loin de la politique et ne peuvent se plaindre des jeux que derrière le silence. Face à son déclin qui s’affiche peu à peu, Pékin renforce sa demande depuis toujours afin de choisir une politique de diversification pour son économie. Il veut en outre que l’hôtellerie, les divertissements familiaux, la culture et le sport tiennent plus de place. En effet, selon certains analystes, la région n’a plus d’identité touristique. Les jeux sont les seules préoccupations. Face à la répression chinoise, Macao a fait concéder sur certains points notamment de faire le ménage dans le secteur des gros joueurs, car le blanchiment d’argent occupe une très grande place dans ce business des jeux. Aujourd’hui, les opérateurs semblent comprendre, mais marchent à petits pas.
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