Avec la fermeture des casinos physiques à cause de la pandémie, les opérateurs agréés font face à une concurrence déloyale dirigée par des sites de jeux pirates. D’après une enquête menée par Ladbrokes, les joueurs belges sont des cibles privilégiées d’au moins 250 exploitants non certifiés.
Des plateformes facilement accessibles
En dépit de la création d’une Liste noire, les utilisateurs belges accèdent encore aux offres des sites illégaux non conformes à la réglementation en vigueur. Une situation qui semble se propager alors que la loi belge sur les jeux de hasard a instauré un système de licences en vue de vérifier au mieux les activités liées aux jeux et protéger les joueurs contre les risques. Mais la situation démontre que la législation mise en place demeure contournable avec l’émergence des opérateurs pirates qui proposent des jeux en ligne depuis leurs studios à l’étranger. Généralement, ces sites illicites ne respectent guère les conditions d’exploitation imposées aux exploitants de casinos, salles de jeux et paris sportifs du territoire. Leur mode de fonctionnement reste simple, ils offrent des bonus aux joueurs, une pratique interdite en Belgique, sans effectuer de vérification concernant l’âge de l’utilisateur. Outre ces infractions, ces sites autorisent les transactions par carte de crédit et ne tiennent guère compte de la limitation des mises fixée à 500 euros par personne et par semaine.
Les sites de paris pirates émergent sur la toile malgré la présence de la fameuse « Liste noire » auprès de la Commission des jeux de hasard, le régulateur en Belgique. Afin de dénicher une solution, Ladbrokes a mené sa propre enquête. À l’issue de son investigation, l’opérateur de paris sportifs a recensé 250 sites de jeux illicites faciles à trouver qui ne renferme aucune compétence particulière. Ils sont disponibles via des moteurs de recherche classiques, réseaux sociaux ou encore en se redirigeant vers une plateforme non certifiée. Dans la sélection, 20 sites figurent sur la Liste noire, des portails censés être bloqués. La majeure partie d’entre eux affiche des bonus censés attirer les joueurs, surtout les nouveaux. En tout, 90 % de ces sites ne contrôlent pas l’âge de l’utilisateur et son compte. De ce fait, il est très facile de créer une fausse identité et se faire passer pour une personne de plus de 21 ans. Quant au paiement, il est tout à fait possible de déposer de l’argent en usant de diverses méthodes comme Paysafe ou Mastercard prépayée.
En somme, la création d’un compte sur ce genre de site se déroule rapidement en n’appliquant aucune formalité au préalable. La plupart des enquêteurs ont pu s’adonner à plusieurs variantes de jeux sur 7 de ces 20 plateformes concernées. Ce constat dévoile une problématique, l’insuffisance des mesures mises en place pour endiguer ce phénomène. Des questions se posent sur la véritable action de la loi belge sur la protection des joueurs et le blocage des sites illégaux.
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