Un peu partout dans le monde, le développement des salles de jeux et des magasins de paris sportifs est devenu indéniable. Pendant que certains de ces établissements choisissent de s’installer dans les plus grandes villes du monde, d’autres choisissent quant à eux de développer leur activité dans les régions les plus défavorisées comme c’est le cas au Royaume-Uni. Cette seconde option n’est pas sans conséquence sur le bien-être général des habitants de ces lieux dits laissés pour compte.
21 % des salles de jeu d’argent identifiées sont situées dans les régions les plus pauvres
L’étude portant sur le taux de concentration des magasins de paris sportifs en Grande-Bretagne a été menée par l’association caritative indépendante de la Standard Life Foundation et compilée par les chercheurs de l’université de Bristol.
Dans les lignes du rapport rédigé par ces derniers, il est écrit que les régions laissées pour compte s’avèrent être le fief des établissements de loterie, de casino, les salles de bingo et de paris sportifs de tout genre. Les chiffres démontrent d’ailleurs que contrairement aux régions considérées comme étant les plus riches du pays, on retrouve dans ceux-ci 10 fois plus de magasins de jeu de hasard.
La raison à cette forte concentration est qu’il se peut que les personnes les plus démunies soient des cibles idéales pour les opérateurs de jeu et les sites proposant des FOBT (terminaux de paris à côté fixes). Ces salles de jeux très controversées se sont installées dans ces régions contre la volonté des personnes qui y vivent.
Parmi les régions concernées, Glasgow semble être la région où la concentration est plus élevée avec près de 3 264 habitants. Elle est suivie de près par les régions de Liverpool, de Londres et de Middlesbrough qui sont également considérés comme des quartiers pauvres.
En somme, il existe près de 10 000 maisons de jeu au Royaume-Uni et parmi celles-ci, 21 % sont situées dans les régions les plus pauvres du pays et seulement 2 % sont installées dans les zones les plus riches. À côté de ceci, il faut également noter que 34 % des centres de loisirs familiaux ou arcades de jeux, 30 % des sites de bingo et 29 % des salles de jeu se situent également dans les zones laissées pour compte.
Un décalage important entre les zones défavorisées et les zones riches
Selon Jamie Evans, associé principal dans les recherches menées à l’Université de Bristol, la recherche qui a été menée met en évidence le décalage flagrant qui existe entre les services disponibles dans les zones défavorisées et les zones riches.
Allant dans le même sens que son prédécesseur, Mubin Haq a quant à lui souligné que grâce aux données récoltées tout au long de la recherche, il est donné de constater que les personnes vivantes dans les régions défavorisées ont plus de chance de se retrouver nez à nez avec les salles de jeu. Étant donné que leurs revenus sont en dessous de la moyenne et qu’ils sont constamment à la recherche de solutions pour gagner rapidement de l’argent, ils sont davantage des proies des salles de jeu.
Il continu ses propos en précisant que la réforme du secteur du jeu imaginé par les députés et qui sera bientôt en cours d’adaptation dans le pays devra prendre en compte la géographie, mais également la démographie du territoire. Cette condition est la seule possibilité qui permettra aux autorités locales d’avoir plus de contrôle sur les licences. C’est aussi un moyen qui pourra rendre cette réforme effective.
Les résultats de la recherche ainsi menée sont venus réveiller une vieille discussion qui portait sur un regroupement pratiqué par les opérateurs de jeu de hasard agréés du pays qui jadis avaient été accusés à maintes reprises d’ouvrir de manière intentionnelle leurs établissements dans les régions défavorisées.
Ainsi, plutôt que d’avoir un meilleur accès aux installations sanitaires par exemple, aux différents services et aux opportunités qui aident vraiment les gens à améliorer leur vie, la population des régions défavorisées est au contraire confrontée à une répartition disproportionnée des établissements qui peuvent leur causer des préjudices.
Bien que les établissements de jeux soient une possibilité pour accroitre le taux d’employabilité de ces régions, il ne faut pas non plus négliger les difficultés et les torts qu’ils peuvent causer aux habitants. Il s’agit entre autres des problèmes d’addiction aux jeux.
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