Une grève des employés est survenue dans les bureaux de l’éditeur Evolution Gaming situés à Tbilisi, capitale de la Georgie. Les grévistes revendiquent de meilleures conditions de travail. Mais, sans s’opposer au dialogue, la direction voit un problème dans cette manière illégale de procéder.
Les employés revendiquent un meilleur traitement de la part d’Evolution Gaming
La société Evolution Gaming rencontre de sérieuses difficultés depuis la fin du mois de juillet 2019. En effet, l’entreprise a assisté à l’explosion de la colère d’une partie de ses employés.
Le 30 juillet dernier, alors que la journée avait démarré comme toutes les autres, une marée d’individus s’est dirigée jusque devant le siège d’Evolution Gaming à Tbilisi. Des informations révèlent que le nombre d’individus tournait autour de 400. Ils se sont tous rassemblés devant les bureaux de l’entreprise pour protester contre le traitement dont ils sont victimes dans la société de l’employeur.
Il faut dire qu’Evolution Gaming est un gros pourfendeur d’emplois. La firme compte environ 1 500 personnes dans l’effectif de son personnel. Les employés qui se sont mobilisés dans la grève avaient des griefs clairs à l’endroit de leur employeur. La première revendication est celle portant sur l’augmentation des salaires. Les grévistes exigent une augmentation de l’ordre de 50 %. Précisons que la plupart des employés en grève gagnent un salaire mensuel de l’équivalent de 140 dollars en monnaie locale.
Un des autres griefs, c’est l’amélioration des conditions de travail des employés. Les grévistes disent que les employés sont à la merci des piqures d’insectes dans les studios de l’entreprise. Ils ont aussi évoqué le mauvais fonctionnement de la climatisation, qui pour eux devrait faire l’objet d’une intervention urgente. Ces employés grévistes sont toutefois soutenus par les revendeurs bien que ces derniers gagnent plus.
Une direction ouverte, mais ferme face à des grévistes déterminés
Au regard de la descente des employés grévistes, la direction d‘Evolution Gaming a employé des moyens radicaux. Evolution Gaming a procédé par des licenciements expéditifs du personnel gréviste. C’est ainsi que plus tard dans cette même journée du 30 juillet, des employés ont été renvoyés. Ces derniers apprenaient tout simplement via leur boite électronique et leur messagerie portable (SMS) que la résignation pure et simple de leur contrat. En tout, on estime à 45 le nombre d’employés virés à la suite de la protestation. Un des employés virés à distance confie qu’il a été viré alors même qu’il grevait hors des heures de travail. Aussi, ajoute-t-il qu’on lui oppose l’utilisation du bouton d’urgence utilisée en principe en cas d’empêchement.
Cette réponse administrative de la direction va pousser les grévistes à changer de stratégie. Ceux-ci vont s’unir, et le nombre de revendications va s’alourdir. Les employés en grève vont alors s’unir le jour d’après, le 31 juillet pour ensuite quémander la médiation du Ministère du Travail. Au rang des revendications, s’est ajoutée la réintégration des employés renvoyés la veille, mais aussi, la garantie de ce que les employés grévistes ne recevront pas de sanctions disciplinaires. Par ailleurs, ils annoncent déjà la prochaine grève après les 12 jours réglementaires.
À la presse, la direction d’Evolution Gaming affirme qu’elle trouve totalement illégale la marche protestataire opérée par certains de ses employés. Elle évoque la constitution pour relever le fait que la loi pose qu’une grève doit faire l’objet d’un préavis de 21 jours avant le jour de l’opération proprement dite. L’entreprise reste toutefois « ouverte » au dialogue avec les employés désirant un meilleur salaire et de meilleures conditions de travail, et dit respecter la liberté d’expression des employés tant qu’elle se manifeste dans le cadre de la loi géorgienne.
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