L’établissement Saint Vincent Resort & Casino est en pleine tourmente dont les contribuables et les salariés seront les premières victimes. En effet, au moins 168 employés risquent de perdre leur travail dans le cadre d’un licenciement à court terme. La négociation entre les syndicats et l’entreprise n’ont donné aucune solution probante en dépit des efforts réalisés par les salariés. Par ailleurs, le procureur en charge du dossier a déposé une requête en faillite.
Une voie sans issue
À partir du 7 et 10 janvier, deux nouvelles réunions seront organisées et les syndicats espèrent vivement minimiser les conséquences notamment le nombre des licenciements et le maintien des activités du casino. Au moins 20 millions d’euros ont été débloqués pour sauver l’établissement au cours de l’année 2015, mais les responsables n’ont pas hésité à se servir dans la caisse. Selon la secrétaire régionale de la Confédération Générale Italienne du Travail estime que les employés ont fait suffisamment de sacrifices. Elle ajoute que les responsabilités reviennent essentiellement aux principaux actionnaires et dirigeants censés exploiter au mieux l’offre de jeux. Cette dernière déclare lors de son élection fin novembre que les erreurs demeurent surtout dans les choix et la conception visant à améliorer le service et les prestations du casino. Implanté près de la frontière suisse, le casino a longtemps essuyé de nombreux scandales. Sur ce point, la Republica avait dévoilé une affaire de fraude fiscale en mars dernier. Ce scandale de la Vallée d’Aoste a provoqué la saisie de plusieurs biens par la Cour des Comptes. La liste se compose notamment de 151 propriétés et terrains, 81 comptes courants appartenant à 21 conseillers de la région incluant l’ancien président Augusto Rollandin. La perte fiscale est estimée à 140 millions d’euros, une somme reliée au financement public du Casino de Saint-Vincent. En conséquence, le procureur d’Aoste avait en ligne de mire le conseil d’administration du resort et le comité des commissaires aux comptes. Le motif ? Fraude aggravée dans le but d’obtenir des fonds publics. Le casino s’est retrouvé, malgré lui, dans cette affaire qui met en évidence une crise structurelle qui a duré depuis plusieurs années.
Le casino Saint-Vincent demeure une victime collatérale puisque l’endroit est dirigé par un consortium public. Donc, impossible de contrôler les transactions effectuées par les exploitants et les gestionnaires. Néanmoins, les responsables ont vidé peu à peu les comptes en profit de plans de développement non concrets et des budgets qui ont été falsifiés entraînant des pertes économiques importantes.
Laisser un commentaire