Afin de lutter contre les loteries illégales qui prennent de plus en plus d’ampleur aux Pays-Bas, le régulateur du pays, la Kansspelautoriteit (KSA) et Facebook s’associent dans le cadre d’un partenariat de répression qui s’annonce très fructueux. En effet, les dip-loteries, qui sont des concours de loterie organisés en ligne, offrent un accès libre aux participants néerlandais et étrangers. Pour stopper ces activités illégales qui ne sont généralement soumises à aucune licence de jeu, la KSA a grandement besoin des services de Facebook. À cet effet, le média social (et ses dérivées) est la plateforme utilisée par ces domaines frauduleux afin de promouvoir ces loteries illégales. Dans ce partenariat, Facebook aura donc la lourde tâche de bloquer ces publicités une fois qu’elles seront identifiées.
Un combat honorable
C’est officiel, Facebook travaillera désormais en partenariat avec le régulateur de jeux néerlandais, la Kansspelautoriteit (KSA), ceci afin de mettre un terme à certaines loteries illégales qui prennent de plus en plus d’ampleur dans le pays.
Si un tel partenariat a été pensé et mis en place, c’est bien parce qu’en face, le combat à mener n’est pas une mince affaire. En effet, les dip-loteries comme on les appelle, sont des concours de loteries auxquelles n’importe quels joueurs, néerlandais ou étranger, peut librement prendre part dans le but de remporter diverses récompenses, voire même des espèces.
Ces loteries libres sont de plus en plus populaires aux Pays-Bas, et donc les participants toujours plus nombreux. Cette popularité s’explique surtout par le fait que ces opérateurs utilisent Facebook comme support de communication, ce qui participe à conférer une grande crédibilité à ces sites de loteries.
Le seul problème, c’est que ces loteries ne sont généralement soumises à aucune licence de jeu aux Pays-Bas, et sont donc de fait illégales.
De plus, les frais d’inscription que les participants paient sont directement transférés dans les comptes des opérateurs qui sont pour la majorité basés à l’étranger, sans qu’aucune forme d’impôt ou de taxe ne soit prélevée par les autorités néerlandaises.
À cet effet, la loi sur les jeux de hasard dans le pays prévoit qu’un minimum de 40% des bénéfices réalisés par les opérateurs de loteries soit prélevé pour ensuite être reversé à des œuvres caritatives.
C’est donc dans le but de remettre de l’ordre dans tout ça que le partenariat entre la KSA et Facebook s’annonce très efficace. Comment ?
Une équipe de choc
Facebook a beau être la plus grande plateforme de médias sociaux au monde, sa détermination à aider les régulateurs à faire régner l’ordre dans le secteur des jeux d’argent en ligne reste inébranlable.
En effet, au mois de juin dernier, 36 sites de jeux illégaux qui avaient recours à la plateforme du média social comme support de publicité ont été bloqués par Facebook qui s’était alors associé au régulateur norvégien. Parmi les sites illégaux fermés, on compte notamment Pokio, Kommunepoker et Coolbet.
Plus récemment encore, au mois de septembre, Facebook a rejoint le régulateur du secteur des jeux du Royaume-Uni, la United Kingdom Gambling Comission (UKGC) dans un projet visant à promouvoir des publicités plus sûres de la part des opérateurs de jeu du pays.
La dernière association en date et la plus récente est donc cette association avec le régulateur néerlandais, à savoir la KSA. Dans cette association, les rôles de chacun des deux partenaires sont bien définis.
Pour ce qui est de la KSA, son rôle sera de mener des enquêtes sur les loteries présumées illégales et d’établir clairement la culpabilité de ces derniers.
Le régulateur néerlandais devra ensuite transmettre les conclusions de ses enquêtes à Facebook qui pourra dès lors agir en supprimant les publicités de ces opérateurs en situation illicite.
C’est donc au niveau de la communication que tout se jouera, et que les deux partenaires pourront mieux intervenir et frapper.
Pour l’heure, il faut rappeler que les Pays-Bas s’organisent afin de parachever la mise en place d’une industrie réglementée des jeux de hasard en ligne.
Cette mise en place qui était initialement prévue pour le mois de juillet de cette année est finalement repoussée d’un an, et ne devrait être effective qu’au mois de septembre 2021.
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